« Nous militons auprès de la préfète coordinatrice du plan loup pour tester de nouvelles mesures de protection », a déclaré Claude Font, secrétaire général de la Fédération nationale ovine (FNO) au Sommet de l’élevage, le 9 octobre 2025. Il intervenait dans le cadre d’une conférence autour du rapport parlementaire sur le rôle du pastoralisme dans l’aménagement du territoire. « Cela fait 40 ans que l’on travaille autour du triptyque clôture-chien de protection-main-d’œuvre et nous constatons que c’est un échec. »

S’appuyer sur les nouvelles technologies

Selon lui, tout le monde est mécontent de cette politique. Les professionnels de l’élevage car les constats d’attaque sont toujours en augmentation (+25 % en 2025 par rapport à l’année précédente) et les associations environnementales parce que le nombre de loups tués est, selon eux, trop important. Au 17 octobre 2025, 167 loups ont été abattus sur un quota de 192 loups. « Essayons donc de nous appuyer sur les nouvelles technologies comme les drones ou les colliers GPS pour innover », propose Claude Font.

Le frein de l’estimation des loups

La Fédération nationale ovine travaille aussi avec les préfets pour adapter le statut du loup. « Le tir de défense pourrait être considéré comme une nouvelle mesure de protection », déclare-t-il. Reste que la fixation du nombre de loups pouvant être tués en lien avec une estimation de la population limite les possibilités.

« L’évaluation du nombre de loups ne correspond pas à la pression que nous subissons », insiste le responsable qui demande aussi que des réflexions s’engagent pour les éleveurs qui travaillent dans les cœurs de parc et qui n’ont pas la possibilité de recourir aux tirs.

Autre point demandant une révision : l’analyse de vulnérabilité individuelle. C’est une mesure prise en compte dans le plan loup, mais l’éleveur doit payer son coût par avance. Dans les faits aucun n’a les moyens d’avancer 5 000 €, dont seulement 4 000 € seront remboursés.