Un rapport, publié le 16 décembre 2022 par le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), se penche sur les perspectives d’évolution du secteur agricole d'ici à 2030 avec son lot d’incertitudes.

Des coûts en hausse

En tenant compte des politiques publiques plus ou moins définies d’ici à 2030, la volatilité des cours des produits agricoles, des matières premières et des instants reste le gros point d’interrogation. La production reste sous le joug de l’instabilité géostratégique et le poids croissant des aléas climatiques et sanitaires.

Les coûts de production sont prévus à la hausse, suivant la courbe des prix de l’énergie. De plus, avec l’élévation des mises aux normes (pour la protection de l’environnement et du bien-être animal notamment), davantage d’investissements sont à prévoir en bâtiments ou en matériel. Les besoins croissants en eau vont également inciter à investir dans des solutions techniques.

Enfin, les agriculteurs devront faire face à des aléas climatiques et sanitaires plus fréquents et donc à des pertes de production à leur charge. Le rapport encourage le recours à l’épargne de précaution et la souscription d’assurances récoltes.

Des sources de revenus à multiplier

Ces incertitudes amènent à prendre des choix cohérents pour diversifier les sources de revenus, selon le rapport. En particulier, opter pour la production d’énergies renouvelables, avec le trio biomasse-solaire-éolien.

La mission recommande sur ce point de renforcer le conseil stratégique aux agriculteurs, d’accroître la diffusion des expériences et des savoirs. Enfin, elle recommande de rééquilibrer les marchés d’ici à la nouvelle Pac en 2027, même si elle avoue « la complexité du sujet ».