. La France se hisse à la première place des nations laitières les plus compétitives, devant la Nouvelle-Zélande et les Pays-Bas.
L’étude conduite par FranceAgriMer passe au crible les performances laitières de 13 pays, pesant 300 milliards de litres de lait, selon 7 axes de compétitivité divisés en 40 indicateurs. Les données analysées portent sur l’année 2020.
Des points forts…
La France décroche la première place sur l’axe « capacité à conquérir les marchés ». Ses trois leaders, Lactalis, Sodiaal, Danone, « sont implantés sur 12 des 13 zones porteuses étudiées » et « sa présence au sein de l’Union européenne l’avantage fortement en raison des nombreux accords de libre-échange conclus », souligne l’étude.
L’Hexagone se faufile à la deuxième place de l’axe « organisation de la filière », grâce notamment à son « haut niveau de recherche » et de l’axe « maîtrise technique ». Ce dernier sacre découle d’une faible saisonnalité de la production et d’une belle polyvalence de l’offre en produits laitiers, riche de 51 AOP. Si l’année 2020 a fait figure d’exception, « la consommation intérieure de produits laitiers avait, depuis quelques années, tendance à ne plus augmenter », relève FranceAgriMer.
La France laitière s’installe sur la dernière marche du podium, sur l’axe « potentiel de production laitière. » La collecte stagne depuis 2016, autour de 24 milliards de litres, mais assure aux producteurs la plus haute marge sur coût alimentaire moyenne du panel étudié. Le taux d’endettement des éleveurs français est inférieur à la moyenne européenne, « grâce à un prix du foncier modéré. » Mais les charges de fonctionnement restent élevées dans les élevages.
… et des points de vigilance
Le podium échappe à la France sur les trois derniers axes déroulés par l’institut technique. Son « portefeuille des marchés » la place à la quatrième position sur l’axe correspondant. Les exportations de produits laitiers progressent, mais « moins vite que les principaux leaders » et se concentrent sur ses voisins européens (60 % des envois en valeur).
L’étude de la « durabilité des ressources » pointe quelques faiblesses françaises. « Les pressions environnementales et sociétales sont croissantes » et « les accidents climatiques sont de plus en plus fréquents ». Néanmoins, le pays peut compter sur « un dispositif de veille sanitaire efficace ». La France est cinquième sur cet axe.
Enfin, l’axe « macroéconomie » malmène la France laitière, qui termine à la onzième place. « La légère appréciation de l’euro par rapport au dollar en 2020 et son coût du travail parmi les plus élevés de l’Union européenne jouent en sa défaveur », justifie FranceAgriMer.