Nouvelles politiques communes, chartes de production des opérateurs, volonté de l’agriculteur… Face au développement des bandes fleuries, Semae appelle, dans un communiqué du 21 juillet 2023, les agriculteurs-multiplicateurs à bien respecter les distances d’isolement, qui permettent de satisfaire à la pureté variétale.

Respecter la distance d’isolement

Ces bandes, favorables aux pollinisateurs et donc utiles à la production de semences, peuvent toutefois entraîner « de réels dommages » lorsque la composition du mélange (carotte sauvage, coriandre, chicorée sauvage, aneth…) présente un risque de croisement pollinique dans la zone de multiplication de semences.

« Pour la production de carotte porte-graine, par exemple, les distances d’isolement peuvent varier de 1 000 m à 5 000 m suivant le type de carotte produite », illustre l’interprofession des semences et plants. Semae rappelle que l’agriculteur-mulitplicateur doit respecter cet isolement non seulement vis-à-vis des autres parcelles mais aussi des espèces sauvages.

À cet effet, la section potagères et florales et la section des betteraves et chicorées industrielles de Semae ont mis en place, par accord interprofessionnel, un outil cartographique qui centralise le placement des parcelles de multiplication et contrôle automatiquement le respect des distances d’isolement entre les parcelles.

Polliniflor', un mélange conçu pour la production de semences

Comment allier production de semences et cahier des charges favorisant la biodiversité ? Semae donne l’exemple, dans le Centre-Val de Loire, de la charte D’Aucy, portée par l’Association des producteurs de légumes de conserves (ADPLC), qui exige la mise en place de bandes fleuries pour ses 80 producteurs engagés dans la région.

Pour répondre à la problématique de la production de semences, l’ADPLC et la conserverie d’Orléans fournissent le mélange fleuri « Polliniflor' » (1), travaillé afin qu’il n’y ait pas de risque de croisements polliniques.

(1) créé dans le cadre du Cap filière semences et plants.