« La prévision concernant la production de céréales (blé et céréales secondaires) pour 2022-2023 est abaissée de 4 millions de tonnes par rapport au mois dernier, à 2 248 millions de tonnes », a annoncé jeudi 18 août 2022, le Conseil international des céréales (CIC).
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Ajustement à la baisse pour le maïs et le sorgho
Malgré une hausse de la production de blé à 778 millions de tonnes (soit 8 millions de tonnes de plus que dans l’estimation du mois passé), le CIC prévoit un ajustement à la baisse pour le sorgho et surtout pour le maïs, qui a perdu 41 millions de tonnes en glissement annuel.
Reflétant principalement une estimation plus faible pour l’alimentation animale, liée à des perspectives d’approvisionnement globalement plus serrées, la consommation mondiale serait en baisse de 3 millions de tonnes par rapport au chiffre précédent (à 2 274 millions de tonnes).
Compte tenu d’un report plus faible, l’estimation des stocks de clôture (agrégat des campagnes de commercialisation locales respectives) est réduite de 6 millions de tonnes par rapport à l’estimation de juillet. Ainsi, si l’on tient compte des prélèvements sur le maïs, le blé, l’orge et le sorgho, les stocks de clôture cumulés devraient atteindre leur niveau le plus bas en huit ans, à savoir 577 millions de tonnes.
En partie lié aux besoins accrus d’importation de maïs de l’Union européenne, le commerce mondial (juillet/juin) est quant à lui revu à la hausse de 3 millions de tonnes par rapport aux prévisions du CIC de juillet.
Vers un nouveau sommet de production en soja
Des perspectives plus optimistes pour les principaux producteurs sud-américains augmentent les prévisions de millions de tonnes pour 2022-2023 : de 3 millions de tonnes comparé au mois dernier, pour atteindre un nouveau sommet à 389 millions de tonnes (+11 % en glissement annuel).
Les perspectives de croissance de l’utilisation des produits du soja dans les secteurs de l’alimentation animale, de l’alimentation humaine et de l’industrie devraient soutenir les gains de l’utilisation totale, pour atteindre un record de 379 millions de tonnes, tandis que les stocks sont réduits à 52 millions de tonnes.
« La demande mondiale d’importation devrait rebondir de 8 % en glissement annuel, les exportateurs de l’hémisphère sud devant représenter une part accrue des échanges », ajoute le CIC.