« Une mauvaise gestion des couverts peut engendrer une faim d’azote avec un problème de flux de fertilité pour la culture suivante, souligne Théo Sergheraert, PDG de Greensol, spécialisée en cultures industrielles. Et des résidus mal dégradés peuvent impacter la qualité de semis. Il est donc important de bien gérer leur décomposition. »

« Un champ fleuri est un bon indicateur pour enclencher la destruction, poursuit-il. Quand la plante monte à fleur, elle arrête sa croissance et donc de produire de la biomasse et se “lignifie” et le rapport C/N monte. Ce serait délétère de laisser le couvert en place. Nous conseillons de le détruire sans attendre. »
Aucune urgence en absence de fleur
« Pour les couverts, sans fleur, aucune urgence, explique Théo Sergheraert. Mieux vaut attendre de bonnes conditions d’intervention, comme une journée de gel, pour les détruire. La méthode Merci, pour Méthode d’estimation des restitutions par les cultures intermédiaires, peut être utilisée pour mesurer l’impact pour la culture suivante. Dans certains cas, le couvert peut être prolongé jusqu’à la fin de mars, en particulier si du trèfle prend le relais. Le couvert est alors broyé à 10-15 cm pour laisser de la lumière à la légumineuse. »
« Pour la destruction, un rouleau, un déchaumeur ou un broyeur peut être utilisé. Le choix de la date de destruction est inhérent au choix du mélange. Nous recommandons des couverts à 30 % de légumineuses, avec une densité de semis de 350 grains semés par m², soit un coût entre 50 et 60 €/ha. Le choix des variétés compte beaucoup, il est nécessaire de bien chercher celles adaptées à son terroir. Pour cette raison, nous préférons concevoir les mélanges sur mesure. En faisant son mélange soi-même, on gagne 10 % d’économie sur le coût. »