« Des entreprises hésitaient en se disant qu’elles n’avaient pas les moyens de prendre en charge le chômage partiel. Là, on remboursera intégralement 100 % du chômage partiel », y compris au-delà du salaire minimum, a indiqué la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, sur Franceinfo TV le vendredi 13 mars 2020. « Nous allons le prendre en compte sur le budget du ministère du Travail », a-t-elle ajouté.

 

Un « mécanisme exceptionnel et massif de chômage partiel sera mis en œuvre », avait annoncé la veille le président de la République Emmanuel Macron lors de sa déclaration face à l’épidémie.

 

« Quel que soit le coût, nous ferons face », a-t-elle ajouté, annonçant que jeudi soir, 5 117 entreprises avaient demandé à bénéficier du chômage partiel pour un total de 80 000 salariés et un coût de 242 millions d’euros. « Mais ça va aller bien au-delà évidemment », indique la ministre.

« Ne rompez pas les contrats des apprentis »

« Les apprentis peuvent être en activité partielle, ne rompez pas les contrats des apprentis » et « les associations y ont droit comme les entreprises », a précisé la ministre.

 

Jusqu’à présent, le chômage partiel qui indemnise le salarié à hauteur de 70 % du salaire brut et 84 % du salaire net n’était pris en charge par l’État qu’à hauteur du Smic. Mais le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’était dit dès jeudi ouvert au déplafonnement du dispositif.

Report des cotisations sur simple mail

La ministre a aussi assuré que les entreprises pourront bénéficier d’un report de leurs cotisations « sur simple mail » à l’Administration, en particulier pour l’échéance de l’Ursaaf du 15 mars. « Vous faites un mail et vous ne payez pas », a-t-elle indiqué.

 

Les mesures annoncées par le gouvernement français pour faire face à la crise économique provoquée par le coronavirus « coûteront des dizaines de milliards d’euros », a indiqué vendredi Bruno Le Maire.

 

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