Bernard Lannes a été réélu le 4 décembre 2019 à la présidence de la Coordination rurale (CR) avec près de 73 % des voix. Réuni pour son 26e congrès annuel à Margny-lès-Compiègne dans l’Oise, le syndicat voit son comité directeur largement renouvelé. Dix nouvelles têtes font leur entrée sur 18 sièges, dont 2 au niveau du bureau.
« À 63 ans, il est temps de préparer la suite »
« S’il y a une continuité au niveau de la présidence, c’est une continuité ancrée dans le changement », a déclaré Bernard Lannes, seul candidat à sa succession pour un quatrième et dernier mandat de trois ans. « À 63 ans, il est temps de préparer la suite dans ce qui sera mon dernier mandat. Les nouveaux élus du comité directeur ont des nouvelles idées et de nouvelles méthodes d’action à intégrer. Les bases historiques de nos convictions ne changent pas. Nous nous battrons toujours pour des prix rémunérateurs. »
« Les élections aux chambres ont été une déception pour beaucoup »
« La moyenne d’âge des élus baisse de 10 ans pour tourner autour de 50 ans, explique l’agriculteur du Gers. C’est cette nouvelle équipe qui ira aux prochaines élections des chambres d’agriculture dans 5 ans. » Véronique Le Floc’h, réélue secrétaire générale de la CR, est adoubé par ce dernier pour prendre la suite après son départ. « Les dernières élections aux chambres d’agriculture (NDLR : en janvier dernier, la Coordination rurale avait obtenu un résultat national quasi identique à celui de 2014) ont été une déception pour beaucoup. Ce n’était pas une faute de notre part et de notre travail mais il y a une démotivation chez les agriculteurs qui ne voient pas forcément ce qu’un syndicat indépendant comme le nôtre peut faire pour eux. »
« La technique du sniper »
« Il faut un syndicat plus rapide, plus souple, ajoute Bernard Lannes. On n’a pas les moyens d’autres syndicats. On utilise la technique du sniper pour mettre le nez du politique dans les problèmes. » La manifestation à Langouët en est pour lui l’illustration. La nouvelle équipe a déjà fixé ces premiers chantiers prioritaires : les zones de non-traitement (ZNT), la nouvelle Pac et la loi foncière. Des travaux qui ne seront pas débattus avec le ministre de l’Agriculture. Invité par la Coordination rurale, Didier Guillaume a finalement décliné pour rester à Paris faisant suite aux manifestations contre la réforme des retraites du gouvernement.
> Voir aussi :Arrêtés anti-pesticides — Le maire de Langouet en eaux troubles (13/11/2019)
> Voir aussi :Loi foncière — Des travaux engagés au premier semestre de 2020 (04/12/2019)