L’indice des prix des denrées alimentaires calculé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est resté stable entre mai et juin 2024. Cet indice mesure la variation des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base.
Baisse des prix des céréales
Cette stabilité masque des variations divergentes des prix des matières premières : « Une hausse des indices des prix des huiles végétales, du sucre et des produits laitiers a contrebalancé une baisse de l’indice des prix des céréales, tandis que l’indice des prix de la viande est resté quasiment inchangé », rapporte la FAO dans son communiqué de presse.
Dans le détail, « les prix mondiaux à l’exportation de toutes les principales céréales ont diminué en l’intervalle d’un mois ». Les marchés sont rassurés par les perspectives de production de blé dans l’hémisphère Nord, où la moisson a démarré. Autre facteur de réassurance : la progression des récoltes de maïs en Argentine et au Brésil, « où la production devrait être plus importante que prévu auparavant ».
Les cours des huiles végétales en hausse
À l’inverse, la hausse des cours des huiles de palme, de soja et de tournesol a porté l’indice des huiles végétales à « son niveau le plus haut depuis mars 2023 ». La FAO l’explique notamment par « la forte demande du secteur des agrocarburants sur le continent américain » et « la diminution des disponibilités exportables dans la région de la mer Noire ».
Les cours internationaux du beurre ont quant eux « atteint leur plus haut niveau depuis 24 mois, sous l’effet de l’accroissement de la demande mondiale de livraisons à court terme, dans un contexte de fortes ventes au détail et de baisse saisonnière des livraisons de lait en Europe de l’Ouest ».
Le sucre s’est légèrement redressé « après trois mois consécutifs de baisse » devant des récoltes brésiliennes « plus faibles que prévu ».