Avec 73,4 millions de volailles de chair abattues en septembre 2025, les abattages reculent de 4,2 % par rapport à leur niveau élevé de l’an dernier. Ils repassent juste sous le niveau moyen de la période 2020-2024 (-0,7 %). C’est ce qu’observe Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note de conjoncture diffusée le 5 novembre 2025.
« Cette évolution [des abattages, N.D.L.R.] traduit une baisse des volumes constante en 2025 pour les dindes et canards à rôtir ainsi que des abattages de poulets et de canards à gaver moins dynamiques en septembre », explique Agreste.
Abattages de volailles inférieurs au niveau moyen 2020-2024
Toutes les catégories de volailles sont concernées par cette baisse d’activité entre septembre 2024 et septembre 2025, à l’exception des pintades (+ 4 %). Dans le détail, les abattages de poulets se replient de 3,2 % sur un an et ceux de dindes de 6,1 %. Ceux de canards à rôtir et à gaver reculent de 6,2 % et 3,6 % sur un an. Le nombre de poules de réforme abattues a chuté de 26,5 % sur un an.
Par rapport à la moyenne quinquennale, seuls les abattages de canards à gaver et de poulets progressent, de 9,0 % et 1,0 %. Ceux de dindes et de canards à rôtir dévissent de 16,1 % et 11,5 %.
En parallèle, le prix à la production des volailles de chair est supérieur de 1,4 % à celui de l’an dernier et de 2,3 % comparé à celui de ces cinq dernières années. En août 2025, les mises en place de poussins, toutes espèces confondues, s’effritent de 1,9 % sur un an.
Une consommation toujours dynamique, mais moins forte
La consommation de viande de volailles en août 2025 dépasse de 1,3 % son niveau de 2024 et de 4,2 % celui de la moyenne des cinq dernières années. « La dynamique de hausse ralentit un peu en cours d’année : + 4,2 % sur un an en moyenne sur les cinq premiers mois puis + 0,2 % en moyenne sur les trois mois suivants », souligne Agreste.
Sur la période, les importations de viandes de volailles progressent de 3,1 %, contre + 1,5 % pour les exportations. « Le déficit des échanges extérieurs de viande se creuse, à -38,2 milliers de tec contre -36,4 milliers de tec en août 2024 », indique Agreste.