« Les prix des broutards se sont un peu tassés ces derniers jours, observe Raphaël Colas, responsable pour l’Auvergne à l’Union de coopératives Feder. Ils se situent entre 3,80 et 3,90 €/kg vif pour les charolais de 400 kg, mais c’est un niveau qui était inespéré il y a deux ou trois ans. »
Le ramadan comme élément de soutien des prix
« Le pic de la cotation a été atteint en juillet car les mises en place à cette époque correspondent à des sorties de la fin janvier et février 2025, date du début du ramadan qui dope les ventes de jeunes bovins en France. En dehors de la fête religieuse, la consommation de jeunes bovins est moins dynamique. »
« Les broutards les plus lourds, qui devraient être prêts à temps pour le prochain ramadan, sont encore recherchés, souligne Raphaël Colas. Les autres continuent de bien s’écouler aussi en raison du manque d’offre. C’est une charge importante pour les engraisseurs, car les cotations des jeunes bovins n’ont pas évolué aussi vite que celles du « maigre » mais la contractualisation permet de les accompagner dans leurs mises en place. »
L’impact des épidémies
« L’arrivée du sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO) ne devrait pas bouleverser davantage le marché. Celui-ci est déjà très contraint par la circulation des autres sérotypes (4 et 8) et la MHE (maladie hémorragique épizootique). Le protocole devrait être le même avec, en particulier, la réalisation d’analyses sanguines qui restent à la charge du vendeur des broutards. »