Les chutes de prix sur les marchés européens du porc vivant la semaine dernière n’ont pas relancé la consommation. « Le commerce peine toujours à rebondir bien que sur le marché de la viande, les tarifs de certaines pièces aient été largement revus à la baisse », observent les organisateurs du Marché du porc français (MPF) dans leur note de conjoncture hebdomadaire diffusée ce lundi 19 août 2024.
En attendant la fin des vacances scolaires
« Il faudra attendre la fin des congés scolaires, le retour des vacanciers et la reprise des collectivités pour voir la demande se redresser de façon significative », prévoient-ils. En France, le prix de base a accusé une baisse de 6 centimes la semaine dernière, passant sous la barre des 2 euros pour atterrir à 1,952 €/kg.
Le jour férié du 15 août laissait peu de marge de manœuvre aux groupements vendeurs pour s’opposer à la baisse des cours, même si l’offre était très limitée. « Sur la zone Uniporc, les abattages de cette semaine d’activité écourtée ne se sont élevés qu’à 285 265 porcs, soit 10 360 de moins (–3,5 %) que la même semaine en 2023. » Depuis le début de l’année, l’activité des abattoirs est en retrait de 1,7 %, soit, à nombre de jours d’activité identique, 5 850 porcs par semaine.
Les cours stables en Allemagne et en Espagne
En Allemagne, après la baisse de 10 centimes, « la situation sur le marché de la viande ne s’est améliorée que légèrement selon les acteurs du marché, rapporte les organisateurs du MPB. La baisse du prix du porc a donc dû être en grande partie répercutée sur la vente de viande, entre 10 et 20 centimes de baisse. » Le prix du porc à la production reste stable à 2 €/kg
Les regards sont maintenant tournés vers la fin des congés scolaires qui approche dans de nombreux länder. « Les usines de transformation vont reprendre leur activité, prévoit le MPB. La demande [de viande porcine] devrait s’améliorer. Pour le moment, globalement, l’offre et la demande s’équilibrent. »
En Espagne aussi, le cours a été reconduit à 1,824 €/kg vif. Les poids de carcasse continuent de reculer en raison « notamment de la chaleur estivale et l’offre s’en trouve très limitée. Par conséquent, le 15 août férié ne devrait pas perturber la fluidité dans la commercialisation des porcs. »
Sur le marché de la viande, la situation est plus difficile. Pourquoi ? Parce que la marchandise espagnole se heurte à la concurrence du nord de l’Europe après les récentes baisses de prix. « En attendant la fin des congés scolaires, le tourisme permet de soutenir la demande nationale », souligne le MPB.