En mai 2024, les abattages français de porcs progressent de 1,5 % en têtes sur un an. Néanmoins, ils « restent nettement inférieurs, en têtes, au niveau moyen de la période de 2019 à 2023 (–4 %) », observe Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture dans sa note d’Infos rapides publiée 28 juin 2024.

Un cours du porc toujours soutenu

Au total, 1,75 million de porcs ont été abattus en mai en France, dont 1 709 000 porcs charcutiers, 26 000 coches et verrats et 15 000 porcelets. « À 95,5 kg par carcasse en moyenne, le poids du porc charcutier est soutenu, souligne Agreste. Il dépasse de 0,9 % celui de l’an dernier et de 1,8 % le poids moyen des cinq dernières années. »

Soutenu par une offre en retrait, le prix moyen du porc français s’établit à 2,24 €/kg, en hausse de 21,6 % par rapport à la moyenne quinquennale. Ce prix est toutefois inférieur de 5,8 % au cours de 2023 à la même période. « Dans l’Union européenne, dans un contexte de réduction des cheptels porcins, les cours du porc se situent à des niveaux également soutenus », précise le ministère.

Une consommation en hausse

Par ailleurs, le prix de l’aliment pour porcins s’érode. Il chute de 15,5 % entre avril 2023 et avril 2024, tout en se rapprochant du niveau de la moyenne quinquennale de 2019-2023 (+4,1 %).

Toujours en avril, la consommation française de viande de porc augmente de 4,4 % en glissement annuel. Après un premier trimestre de 2024 morose, elle se redresse de 3,5 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

En revanche, le solde du commerce extérieur de viande porcine est déficitaire en volume avec –4 milliers de tec en avril (contre +1,7 millier de tec en 2023 à la même date). C’est la conséquence d’une nette augmentation des importations (+15,5 %) et d’une hausse limitée des exportations (+2,2 %). En valeur, le déficit se creuse également : –52 millions d’euros en 2024, contre –31,5 millions d’euros en 2023.