En France, le prix de base est resté stable jeudi dernier, le 25 avril 2024, au Marché du porc breton. Pour la quatrième semaine consécutive, il s’affiche à 2,031 €/kg. « La perspective d’une activité du mois de mai fortement perturbée par les quatre jours fériés rend prudents de nombreux abattoirs », estime les organisateurs du cadran de Plérin (Côtes-d’Armor) dans leur note hebdomadaire diffusée ce lundi 29 avril 2024.

L’activité des abattoirs recule en France

« Malgré une présentation adaptée à la baisse des abattages en raison du 1er mai, 11 % des porcs présentés le jeudi 25 avril n’ont obtenu aucune enchère, observent-ils. La grande partie de ces lots a pu être affectée à certains abattoirs. »

L’activité de la zone Uniporc pendant la dernière semaine complète d’avril s’est élevée à 361 275 porcs abattus, soit 5 000 porcs de moins que la même semaine de 2023 qui avait précédé celle du 1er mai. « En raison de ces abattages malgré tout intensifs, les poids ont reculé significativement de 315 grammes à 96,1 kg. »

Une demande de viande porcine correcte, mais « sans plus »

Globalement, à l’approche du jour férié du 1er mai, la demande en Europe est correcte, mais « sans plus », juge les organisateurs du MPB. Les acheteurs se montrent prudents, alors que l’activité va tourner au ralenti durant ce mois de mai. Ils « attendent des conditions [météorologiques] plus favorables au développement du commerce des produits de la gamme de printemps ».

Dans ce contexte, les abattoirs européens gardent la main sur les prix, obtenant leur reconduction. C’est le cas en Allemagne avec un cours du porc à 2,20 €/kg. « La situation présente peu de changement et suscite les mêmes commentaires depuis quelques semaines. Les offres sont à jour, mais restent suffisantes face aux besoins des abattoirs […] prudents en raison des prochains jours fériés. »

L’Allemagne de retour sur le marché coréen

Certains abattoirs allemands ont réclamé des baisses de prix face à un « marché de la viande [qui] manque toujours d’impulsion en raison du froid et de la pluie. […] À noter un retour remarqué des exportateurs allemands sur le marché sud-coréen après trois ans d’interdiction à la suite de l’apparition de la PPA (peste porcine africaine) en Allemagne. Par contre, la Chine […] maintient toujours l’interdiction des importations de produits porcins allemands. »

La demande est également « très calme » en Belgique, et le prix reste à 1,580 €/kg vif. « Les poids restent très élevés, observe le MPB. Sur le front de l’exportation, la demande est modérée. Tous les acteurs de marché attendent avec impatience la reprise du commerce car l’inquiétude grandit d’autant plus que le prix du porcelet reste élevé. »

Le prix d’acompte danois recule

Au Danemark, à 1,61 €/kg, le prix d’acompte fait les frais d’une demande insuffisante à l’exportation. Il recule de l’équivalent de 4 centimes d’euro, « malgré son niveau déjà bas par rapport aux autres cotations européennes ».

En Espagne, le prix du porc a été reconduit à 1,800 €/kg vif. « La situation se répète depuis quelques semaines, note le MPB. La demande des abattoirs reste bonne d’autant qu’ils anticipent en prévision de la baisse de l’offre cet été. Une baisse de cours ne semble pas envisagée à court terme car cela donnerait un signal négatif au marché de la viande, ce que personne ne souhaite. »

Les poids de carcasse ont baissé la semaine dernière, mais restent 1 kilo au-dessus de leur niveau de l’an passé. « Le commerce sur le marché intérieur est stable et calme, détaille le MPB. À l’exportation, le Japon achète plus de poitrines aux prix européens mais pour le reste de l’Asie, la demande est modérée. »

Inquiétudes en Italie à cause de la peste porcine africaine

Quant à l’Italie, le marché « reste perturbé après la découverte d’une carcasse de sanglier contaminée par le virus de la PPA. Après avoir décroché de 5 centimes en deux semaines, le cours s’est de nouveau replié de 2,4 centimes du kilo vif » la semaine dernière.