En décembre 2022, les abattages de volailles se replient de 3,5 % en têtes sur un an, rapporte Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture dans sa note d’Infos rapides du 8 février 2023.
Les poulets résistent tant bien que mal à la crise
Dans le détail, les abattages de canards à gaver, canards à rôtir, pintades et dindes reculent respectivement de 29,6 %, 40,1 %, 15,8 % et 5,3 % en glissement annuel. « Ces productions continuent d’être impactées par la grippe aviaire avec l’apparition d’un nouvel épisode d’influenza aviaire dans le Grand Ouest », souligne le ministère.
Avec une demande intérieure soutenue et un marché international plus porteur, la production de poulets résiste mieux. Elle progresse de 1,3 % en têtes sur un an. Néanmoins, les abattoirs restent fortement impactés par les vagues successives de grippe aviaire, impliquant un abaissement des densités d’élevage et des abattages préventifs dans les zones touchées.
Sur la même période, le coût de l’aliment pour volailles bondit de 24,1 % sur un an, et de 42 % par rapport à la moyenne quinquennale. En outre, le prix à la production progresse de 22,4 % entre décembre 2021 et décembre 2022.
Les mises en place de canards et de pintades sont en berne
En novembre 2022, les mises en place de canards et de pintades reculent respectivement de 29,1 % et 14,5 % sur un an. Dans le même temps, celles des poulets de chair se replient légèrement (–2,6 %) et celles des dindes progressent (+9,2 %).
« La dégradation de la situation sanitaire nécessite d’abaisser la densité des élevages en cette période de l’année marquée par un pic des migrations », explique Agreste.
Les volumes exportés de viandes de poulet se contractent de 6 % sur un an. De leurs côtés, les volumes importés progressent de 2,8 %, en particulier en provenance de la Pologne. « La progression des ventes vers l’Arabie Saoudite ne compense pas le recul vers l’Union européenne, notamment vers les Pays-Bas », détaille le ministère.
Résultat, la consommation de volailles progresse légèrement sur un an (+0,3 %), portée par celle de poulet (+6 %).