En avril 2022, 76 283 broutards ont été vendus à l’étranger contre 98 624 l’an dernier, à la même période. Les exportations de bovins maigres baissent ainsi de 22,7 % par rapport à 2021, relève Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos rapides diffusée le 30 juin 2022.
Selon l’Institut de l’élevage (Idele), cette contraction des envois s’explique par des disponibilités en net recul chez les naisseurs et des mises en place soutenues chez les engraisseurs français.
Les envois vers l’Espagne divisés par deux sur un an
Sur cette période, les ventes de broutards vers l’Italie affichent un retrait de 16,7 % comparativement à avril 2021. « Cette baisse concerne toutes les catégories d’animaux », précise Agreste.
À destination du marché espagnol, les exportations d’animaux sont, quant à elles, divisées par deux sur un an. Les broutards de moins de 160 kg, qui représentent 77 % des achats espagnols, sont les premiers concernés.
« Les broutards légers de 160-300 kg sont restés davantage à l’engraissement en France depuis septembre 2020 », remarque l’Idele. Par ailleurs, les opérateurs espagnols sont préoccupés par la hausse de leurs coûts de production, leurs systèmes d’engraissement. Ils sont en effet très dépendants de l’achat d’aliments pour le bétail. S’ajoute à cela la fermeture du marché algérien aux bovins espagnols depuis avril 2022.
Vers un ralentissement des exportations vers les pays tiers
Du côté des pays tiers, les envois sont restés actifs en dépit de la pénurie de bovins français. Mais la fièvre aphteuse, apparue à la fin de mars en Algérie, engendre des complications dans les échanges. « Elle a d’abord entraîné un rallongement des quarantaines avant la suspension des nouvelles autorisations d’importation de la fin de mai, apprennent les économistes de l’Idele. Seules les entreprises algériennes détenant encore des licences d’importation peuvent réaliser des achats. »
De façon plus générale, l’arrivée de nouvelles vagues de chaleur cet été devrait conduire à un fort ralentissement des exportations vers le pourtour méditerranéen.