43 t/ha : c’est le rendement moyen national en pommes de terre de conservation estimé par l’Union nationale des producteurs de pomme de terre (UNPT) pour la campagne de 2025. Il serait « en léger retrait par rapport à 2024 (–5 %) », précise le syndicat dans un communiqué diffusé le 28 août 2025.

8,5 millions de tonnes de pommes de terre

Malgré ce recul, « la production nationale de pommes de terre de conservation pourrait atteindre 8,5 millions de tonnes, soit près de 900 000 tonnes supplémentaires par rapport à l’an dernier », chiffre l’UNPT. Il s’agit d’un « niveau inédit depuis plus de dix ans », qui s’explique par « une progression exceptionnelle des surfaces qui atteignent 197 000 hectares (+25 % depuis 2023) ».

Le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, Agreste, estimait la production de pommes de terre de conservation et demi-saison à 8,3 millions de tonnes au 1er août 2025, avec un rendement moyen de 42,4 t/ha.

+1 % de production, –5,3 % sur les prix

Ces estimations « confirm [ent] les alertes de l’UNPT depuis plus d’un an sur les risques d’un volume de production dépassant la capacité réelle du marché à date. » Cela fait en effet plusieurs mois que l’association spécialisée de la FNSEA porte un message de prudence.

La demande et les prix sont certes à la hausse, mais « il ne faut pas s’emballer », avait notamment appuyé Alain Dequeker, secrétaire général de l’UNPT, lors de l’assemblée générale du syndicat le 4 février 2025. Le risque : déséquilibrer le marché, et faire baisser les prix. En moyenne ces dernières années, « 1 % de production en plus en France, c’est –5,3 % sur les prix », avait indiqué à la même occasion Philippe Bureau, président du cabinet Idari.

« Refuser de livrer » à des niveaux de prix « destructeurs »

Selon l’UNPT, « la priorité est claire : préserver la valeur économique de la récolte française ». Le syndicat regrette déjà des « prix destructeurs » pour le marché libre de l'industrie, avec « des niveaux proches de zéro euro la tonne » pour les variétés hâtives. Il invite les producteurs à refuser « catégoriquement de livrer à ces niveaux de prix destructeurs ». Le marché frais, « bien qu’également sous pression, présente à ce stade de meilleures perspectives ».

« Face à cette situation, le contrat reste l’outil central de stabilité économique » et doit être « appliqué sans révision ». L’UNPT dénonce des « dérives » ces derniers mois.