« Ces dernières semaines, des producteurs sont confrontés de la part de certains opérateurs à des demandes de révision unilatérale de contrats pourtant signés depuis plusieurs mois pour la campagne 2025-2026, rapporte dans un communiqué du 16 juillet 2025 l’UNPT, le syndicat représentant les producteurs de pommes de terre. Ces pratiques font écho à une première séquence observée en début d’année, lorsque plusieurs opérateurs ont revu à la baisse les volumes initialement annoncés dans leurs pré-engagements commerciaux, avant même la conclusion des contrats et à quelques jours des plantations. »
Le syndicat dénonce une « dérive grave », dans un contexte d’offre plutôt abondante : « les derniers volumes de la récolte 2024 peinent à s’écouler dans un marché atone, et la campagne 2025-2026 s’ouvre sur un niveau de surfaces élevé, [établi] à 197 000 ha de pommes de terre de conservation, selon les premières estimations de l’UNPT, mandatée par le CNIPT (interprofession) ».
La menace du « name and shame »
L’UNPT « interpelle l’interprofession et suivra avec la plus grande attention les situations signalées par ses adhérents, prévient-elle. Chaque cas sera documenté, chaque tentative de pression répertoriée et l’organisation se réserve le droit d’interpeller publiquement les opérateurs concernés si ces manquements devaient se confirmer ou se répéter. »
Le syndicat rappelle par ailleurs que la loi impose un accord mutuel pour une modification d’un contrat signé. « De plus, la matière première agricole contractualisée bénéficie d’une protection juridique spécifique, inscrite dans les dispositions Egalim, et s’impose à l’ensemble des opérateurs économiques… Y compris les distributeurs », assure-t-il.