« Selon les premières prévisions arrêtées au 1er juillet, la production française 2025 de poires de table serait de près de 138 000 tonnes, en retrait de 7 % par rapport à la bonne récolte de 2024 », rapporte Agreste, le service de la statistique du ministère de l’agriculture, dans une note d’informations diffusée le 15 juillet 2025. Cette diminution touche l’ensemble des variétés de poires. Toutefois, ces premières prévisions sont susceptibles d’évoluer en fonction des évènements climatiques à venir d’ici à la fin des récoltes.

La récolte pour la campagne de 2025 n’en reste pas moins supérieure de 8 % à la récolte moyenne de 2020-2024, en raison notamment d’une augmentation des surfaces en production de 4 % par rapport à la moyenne de ces cinq dernières années (6 200 hectares en 2025). « Selon les premières tendances dévoilées lors du congrès Interpera, les autres principaux pays producteurs européens s’attendent à une hausse de leur production après une récolte réduite en 2024 », indique Agreste.

Recul plus marqué dans le sud de la France

En Provence-Alpes-Côte d'Azur, première Région française en termes de surfaces, la production s’affiche en baisse de 6 % sur un an, à 53 400 tonnes, malgré une hausse de 3 % des surfaces. « Ce repli intervient après un fort rebond observé en 2024 pour les poires d’été, constate le ministère. Bien que la floraison ait été prometteuse, les pluies ont perturbé la nouaison, provoquant d’importantes chutes de fruits. » La production dans cette région reste supérieure de 14 % à la moyenne quinquennale.

Dans la vallée du Rhône, les pluies tombées au mois de mai dernier ont entraîné des chutes de fruits tardives et conséquentes, impactant le potentiel de récolte. La production en Auvergne-Rhône-Alpes est estimée à 18 200 tonnes, en recul de 14 % sur un an.

En Région Occitanie, la production pour la campagne est attendue en chute de 10 % par rapport à 2024, avec 15 000 tonnes. « La floraison s’est déroulée dans un contexte humide, entraînant de la coulure et une nouaison insuffisante, explique le ministère. À cela s’ajoutent des problèmes sanitaires comme la tavelure. »

Dans le Centre-Val de Loire, les chutes physiologiques des fruits et la forte pression des ravageurs, psylles et pucerons cendrés en tête, laissent envisager une récolte en baisse de 4 % sur un an (11 900 tonnes). Enfin, dans la Région Pays de la Loire, l’absence notable d’aléas climatiques laisse espérer une récolte plutôt stable (17 200 tonnes), un niveau supérieur de 4 % par rapport à la moyenne de 2020-2024. Cependant, les pucerons exercent une pression inhabituelle cette année.