Avec 102 500 tonnes prévues, la campagne d’abricot de 2024-2025 se poursuit et s’annonce en hausse. « Les dernières prévisions arrêtées au 1er juillet confirment la reprise de la production française d’abricots. Elle dépasserait de 24 % le faible niveau atteint en 2024 et de 7 % la moyenne des récoltes de 2020 à 2024 », décrit Agreste, le service de la statistique du ministère de l’agriculture, dans une note d’informations publiée le 8 juillet 2025. C’est en Auvergne-Rhône-Alpes que la production enregistre le plus fort rebond.
Une reprise timide en France
Malgré une alternance naturelle favorable (succession d’une année de forte production à une année plus faible) couplée à une floraison pourtant abondante, la reprise reste timide. Des conditions météorologiques défavorables ont compromis la nouaison, limitant le potentiel de récolte. « La récolte de 2025 n’égalera donc pas les niveaux atteints en 2022 ou 2023 », précise Agreste.
Selon les dernières prévisions, la production européenne d’abricots devrait chuter de 16 % par rapport à 2024, et de 3 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années (2020-2024). Les principaux pays producteurs sont particulièrement touchés : la Grèce enregistre une baisse de 34 %, l’Italie de 19 % et l’Espagne de 20 %.
Nette augmentation de la production en Auvergne-Rhône-Alpes
Dans la vallée du Rhône, après la récolte historiquement faible de 2024, la production devrait rebondir fortement en 2025, avec une hausse estimée à 50 % et une production estimée de 50 700 tonnes. Toutefois, les intempéries de juin ont provoqué des pertes localisées.
« En Occitanie, la récolte progresserait de 6 % sur un an, après la faible récolte de 2024. Cependant, la pluie lors de la floraison, les attaques de monilia et les températures élevées de juin ont limité le potentiel de production. Ainsi, la récolte resterait inférieure de 7 % à la moyenne observée entre 2020 et 2024 », explique Agreste. Dans ce bassin, la production est attendue à 34 400 tonnes.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la production progresse de 3 % sur un an (15 300 tonnes), pénalisée par la coulure et les chutes de fruits survenues après la floraison.