L’USDA, dans la dernière édition de son rapport mensuel Wasde, estime que la production de grain jaune va monter à 943,73 millions de tonnes (sans la Chine) au lieu de 946,89 millions jusqu’ici. Cet abaissement est principalement dû à une nette réduction de la production brésilienne (–3 millions de tonnes). Les capacités d’exportation du Brésil en sont affaiblies, s’élevant désormais à 52 millions de tonnes au lieu de 54 millions.

Les États-Unis leader à l’exportation pour le maïs

« Cela replace les États-Unis potentiellement en position de leader à l’exportation » pour le maïs (53,34 millions de tonnes), a commenté Gautier Le Molgat, PDG d’Argus Media France. Si la production de maïs de l’Ukraine est estimée stable à 30,50 millions de tonnes, sa capacité d’exportation grimpe de deux millions de tonnes, à 23 millions de tonnes.

Cette amélioration des exportations de l’Ukraine est aussi visible pour le blé, les capacités d’exportation du pays passant à 15 millions de tonnes (+1 million), selon l’USDA. « Cela montre que le corridor pour les exportations fonctionne » à partir de la mer Noire, a souligné Gautier Le Molgat. Les cours du maïs, qui restaient légèrement négatifs jeudi 8 février, ont regagné un peu de terrain après la publication du rapport.

Des stocks de soja en légère hausse

Du côté du soja, l’évaluation des stocks mondiaux de l’oléagineux a été nettement augmentée, de presque 2 millions de tonnes. « La révision des stocks initiaux de l’année dernière a conduit les stocks à la hausse », ce qui était plutôt baissier pour les cours. L’USDA a, par ailleurs, réduit son estimation de production du soja au Brésil, à 156 millions de tonnes (–1 million).

Davantage de blé

Pour le blé, la production mondiale a été révisée en hausse de près d’un million de tonnes à 785,74 millions de tonnes, du fait d’une petite hausse en Argentine. Les stocks mondiaux, en revanche, ont un peu baissé, mais pas ceux des États-Unis, qui progressent à 18 millions de tonnes, ce qui est baissier pour les cours.

Gautier Le Molgat a souligné que, pour le blé, désormais la Russie et l’Ukraine drainent à eux seuls un tiers des capacités d’exportations mondiales de la céréale. Leurs prix « pèsent sur les prix européens et pèsent sur le potentiel à l’exportation des États-Unis », a noté l’expert interrogé par l’AFP.