. Les bassins du Sud-Ouest (–9,6 % par rapport à novembre 2017), Charente-Poitou (–7,5 %), Sud-Est (–6,1 %) et Auvergne-Limousin (–6 %) sont les plus lourdement touchés par le recul de la collecte. Le bassin laitier Nord-Picardie est le seul à avoir connu une légère hausse (+0,4 %).
Plus d’avance de collecte
Le net recul de la collecte au mois de novembre 2018 (voir le graphique ci-dessous) vient définitivement effacer l’avance de la collecte de 2018, accumulée entre les mois de janvier et juillet, par rapport à l’année précédente. Les niveaux sont désormais équivalents sur le cumul janvier-novembre.
Au niveau européen, la collecte s’aligne sur les niveaux de 2017. Seuls les Pays-Bas connaissent un recul aussi important que la France (–5,5 % par rapport à la même période en 2017).

Pas de compensation par le prix du lait
Le prix du lait standard (TB 38 g/kg, TP 32 g/kg) s’élève à 331,90 €/1 000 litres en novembre (–0,8 % par rapport à 2017) pour le lait conventionnel et à 345,90 €/1 000 litres pour tous types de lait (–0,2 %). Ces prix sont également en net recul par rapport au mois d’octobre 2018, avec des pertes respectives de 6,50 et 6,00 €/1 000 litres.
Seul le prix du lait à teneurs réelles, tous signes de qualité inclus, connaît une légère hausse par rapport à novembre 2017 en passant de 376,70 €/1 000 litres à 377,80 €/1 000 litres. Le prix du lait bio standardisé connaît notamment une hausse de 0,8 % et s’élève à hauteur de 482,90 €/1 000 litres au mois de novembre 2018.
La fabrication de produits laitiers en repli
« Les fabrications de produits laitiers en novembre 2018 souffrent du repli de la collecte laitière. Les fabrications de lait conditionné reculent de 6 % par rapport à 2017, celles des yaourts et desserts lactés de 3,2 % et celles des fromages au lait de vache, tout confondu, de 3,2 % », énumère le ministère.
Du fait du recul de la production laitière, le séchage de poudre de lait est également en nette diminution (–21,3 % par rapport à novembre 2017). Quelques produits résistent néanmoins à cette déprise générale et parmi eux le beurre (+4,7 %), la crème fraîche allégée (+9,8 %) et l’emmental (+2,6 %).