En 2017, Adeline Peron et son frère Guillaume ont débuté leur activité de maraîchage pour diversifier leur exploitation de grandes cultures située à Charmont-en-Beauce dans le Loiret, à la frontière avec l’Essonne. « Mon conseiller de la chambre d’agriculture d’Île-de-France m’a indiqué que la SNCF cherchait à dynamiser ses gares en proposant des paniers fraîcheurs à ses usagers", se souvient l’agricultrice qui a visité trois gares en région parisienne.
Un emplacement qui appartient à la SNCF
"Le choix a été rapide car l’emplacement, assez grand pour accueillir mon stand, doit appartenir à la SNCF et non à la commune, comme c’est souvent le cas, et par ailleurs, l’accès devait être possible en camion. À la gare de Sainte-Geneviève-des-Bois, nous étions en plus à proximité d’un parking, ce qui permettait de capter une clientèle qui rentre chez elle en voiture, et non en bus. Ce qui est plus pratique pour porter les paniers », pousuit-elle. C’est ainsi que depuis le printemps 2017, Adeline Peron fait 50 minutes de route, chaque mardi (sauf en janvier où la distribution est arrêtée), pour proposer un panier duo à 10 €, et un panier famille à 15 €, de 16 h à 20 h. « Autour de notre ferme, il y a déjà beaucoup de producteurs, nous avons donc décidé de nous éloigner », précise la maraîchère qui a fidélisé sa clientèle.
30 % du chiffre d’affaires total
Chaque mardi, le chiffre d’affaires varie de 800 € l’hiver à 1 200 € l’été, grâce à une offre en fruits et légumes plus importante. « Cela représente 30 % du chiffre d’affaires de notre activité de maraîchage, souligne Adeline Peron qui vend aussi sa production sur un marché francilien le dimanche, un marché local le jeudi, et à la ferme le samedi. C’est essentiel de diversifier ses canaux de vente mais les paniers demandent beaucoup de préparation en amont. »
Des sacs déjà pesés au détail
Elle propose également de la vente au détail avec des sacs déjà pesés et étiquetés. La convention annuelle signée avec la SNCF interdit d’installer une balance pour garder l’esprit des paniers, et fixe un loyer entre 700 et 800 €/an. « Le seul bémol est l’absence d’interlocuteur fixe, ce qui génère de l’inertie lorsque nous avons une requête, comme récemment de changer de lieu pour cause de travaux à la gare », regrette Adeline.