Une heure et demie d’échanges au ton courtois et assuré. Si les élections aux chambres d’agriculture sont avant tout un scrutin local dont le vote en ligne s’ouvre aujourd’hui, mercredi 15 janvier 2025 (il est aussi possible de voter par correspondance), LCP, en partenariat avec les groupes de presse Ebra et Ouest-France, avait organisé un débat avec les représentants nationaux des syndicats agricoles.
Seul le Modef, présent dans 17 départements pour ces élections, n’était pas convié dans cet évènement organisé le 13 janvier. Il sera invité sur LCP le 17 janvier à 19h30. Il est possible de revoir le débat sur le site LCP.fr ou sur leur chaîne YouTube.
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, Pierrick Horel, pour Jeunes Agriculteurs, Véronique Le Floc’h, présidente de la Coordination rurale, et Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, ont pu confronter leurs visions et leurs propositions pour l’agriculture. Libre-échange, revenus, Pac, écologie…. voici ce qu’il faut retenir de leurs différentes prises de position.
Les valeurs défendues
La première question qui leur est posée porte sur les valeurs défendues par leur syndicat.
Coordination rurale – Véronique Le Floc’h qui décrit ces élections comme « un référendum » sur le choix des agriculteurs de continuer sur les mêmes équilibres alors que le duo FNSEA et Jeunes Agriculteurs pilotent la quasi-totalité des chambres. Elle décrit son syndicat comme un défenseur des « exploitations familiales, libres de tout asservissement et assistanat ».
Confédération paysanne – Laurence Marandola a fait part du « combat de la Confédération paysanne pour garder des fermes nombreuses avec de la rémunération et non pas quelques firmes ». Des fermes capables de faire face au dérèglement climatique et aux aléas sanitaires. Un combat mené « contre l’ensemble des politiques économiques, publiques décidées depuis des décennies entre le gouvernement et les syndicats majoritaires ». Elle décrit ces élections comme celles « de la dernière chance » alors que la France a perdu 100 000 exploitations en dix ans entre 2010 et 2020.
Jeunes Agriculteurs – Pour Pierrick Horel, qui a partagé 40 % du temps de parole total avec son allié Arnaud Rousseau, c’est une bataille pour « des agriculteurs nombreux sur le territoire, bien dans leurs baskets et prêts pour répondre aux défis climatiques avec une considération vivable du métier » qu’il entend mener.
FNSEA – C’est « une croissance du goût d’entreprendre en agriculture pour des territoires vivants et dynamiques » qui justifie l’engagement de la FNSEA, selon son président. Il précise au passage que « la colère, le chaos et la volonté d’affamer ne sont pas un projet ». Une phrase qui vise indirectement, sans la nommer, la Coordination rurale.
Le mode du scrutin
Confédération paysanne – Dans le collège des chefs d’exploitation, la liste majoritaire obtient la moitié des sièges et les sièges restants sont répartis à la représentation proportionnelle. Un calcul non démocratique pour Laurence Marandola qui défend un scrutin à la proportionnelle intégrale.
Jeunes Agriculteurs – Interrogé sur une telle possibilité, Pierrick Horel esquive la question en expliquant qu’elle n’est pas à l’ordre du jour du présent débat : « Je veux bien qu’on discute à chaque élection du mode de scrutin et que lorsqu’on se retrouve perdants on le remette sur le tapis, mais ça ne fait pas progresser le débat aujourd’hui. Ce qui nous intéresse, c’est de savoir quel est le projet pour les agriculteurs. »
Les accords de libre-échange
Justement le premier thème permettant de confronter les projets des syndicats porte sur les accords de libre-échange.
Confédération paysanne – Pour Laurence Marandola, c’est la fin de tous les accords de libre-échange qui est défendue. Elle se targue d’ailleurs avec d’autres organisations d’avoir obtenu l’annulation par la Cour de justice de l’Union européenne de l’accord de libre-échange avec le Maroc : « La Confédération paysanne est d’accord avec le commerce de produits agricoles, mais sur des bases justes, qui rémunèrent le travail. » Elle décrit comme « miroir aux alouettes » les clauses miroirs qu’elle accuse le syndicat majoritaire de défendre notamment dans le cadre de l’accord avec le Mercosur.
FNSEA – Arnaud Rousseau précise la position de la FNSEA : « Le Mercosur, c’est non. C’est non parce qu’on n’a pas de traçabilité, qu’on importe des denrées produites avec des matières actives ou des modes opératoires qui sont interdits en Europe et c’est non parce que ça ne respecte pas les accords de Paris. Donc il n’y a pas de « oui mais » ou de « peut-être » au même titre qu’on a dit qu’on n’était pas prêt à discuter d’une clause de compensation ». « Il faut continuer à commercer dans des conditions de réciprocité qui nécessitent que l’Europe se remette en cause et en contrôlant ce qui arrive », poursuit-il.
Coordination rurale – Véronique Le Floc’h réagit en répondant à Arnaud Rousseau tout en affirmant être « totalement d’accord » avec Laurence Marandola : « Ce double discours est insupportable. C’est votre secrétaire général, Hervé Lapie, qui l’a dit. Ils (les représentants de la FNSEA) étaient favorables à ce Mercosur avec des aménagements, donc on l’entend bien avec des clauses miroirs. Or, nous, à la Coordination rurale, c’est une opposition totale à tous ces accords de libre-échange. Il faut exclure l’agriculture de l’Organisation mondiale du commerce, car tous ces accords de libre-échange reviennent à une politique favorisant toute l’agro-industrie à laquelle appartient à Arnaud Rousseau puisqu’il est président du groupe Avril. »
FNSEA – Une attaque contre laquelle le président de la FNSEA répond : « Je voudrais répéter ici que je préside au titre de la FNSEA le groupe Avril, puisque le groupe Avril est détenu par le monde agricole et étant créé avec des administrateurs qui viendront toujours de la FNSEA. » Un groupe « qui ne verse pas de dividende aux actionnaires, qui réinvestit tout au profit de la ferme France, qui est au Brésil et dans 19 pays », ajoute-t-il. Il pointe au passage que Serge Bousquet-Cassagne, de la Coordination rurale et président de la chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne est « lui-même PDG de l’abattoir du coin ». Un peu plus tôt, Arnaud Rousseau indiquait que cette même ferme France avait « perdu sa capacité productive » faisant observer que la balance commerciale agricole et agroalimentaire « s’était quasiment réduite à zéro ». « Si on veut créer de la richesse dans un pays dont tout le monde a compris que le budget était arrivé au bout, il faut qu’on arrive à produire au moins autant avec des standards qui sont parmi les plus élevés de la planète et dans un cadre où on ne nous met pas en compétition avec des pays qui ne respectent pas nos règles ».
Le revenu agricole
Sur la question du revenu, le débat a porté sur la proposition de prix planchers qu’avait notamment faite Emmanuel Macron lors du dernier salon de l’agriculture où il avait été fortement chahuté. Une proposition qui est pour l’instant restée lettre morte en raison notamment la dissolution de l’Assemblée nationale et l’instabilité gouvernementale qui a suivi.
Confédération paysanne – Pour Laurence Marandola, « il est possible d’établir des prix rémunérateurs minimums garantis » corrélés à des volumes de production « afin que les agriculteurs cessent de travailler à perte ». Elle qualifie les lois Egalim « d’échec » en se basant essentiellement sur l’implication volontaire des filières, précise-t-elle. Ce prix minimum garanti serait composé du coût de production, de la rémunération de l’agriculteur fixée à un Smic minimum et du coût de la protection sociale de l’exploitant. « Un Smic n’est pas l’objectif en soi. C’est juste qu’enfin on interdise par le prix que des agriculteurs soient rémunérés en dessous du Smic ».
Coordination rurale – Pour améliorer la rémunération, Véronique Floc’h plaide pour une diminution des charges grâce à un bouclier énergétique dédié au secteur agricole et par une exonération totale de la foncière sur le non-bâti. Des mesures qui peuvent être financées selon elle par la suppression de l’Office français de la biodiversité et par une « surtaxe carbone sur le fret de tous les produits importés ». Des sources de financements qui doivent aussi à terme financer « l’allégement du coût du travail ». Pour améliorer les prix à la production, la présidente de la CR souhaite une « loi de moralisation des coopératives qui, pour les plus grandes, sont montées avec des multinationales qui détiennent des filiales qui versent des dividendes qui ne redescendent pas aux agriculteurs ». Sans se positionner clairement pour des prix planchers, Véronique Le Floc’h fait part d’un objectif de deux Smic nets avant d’ajouter que cela correspond à 60 000 € annuels.
Jeunes Agriculteurs – Pour Pierrick Horel, la position de son syndicat sur les prix planchers est tranchée. Il est contre. S’il défend la loi Egalim né des États généraux de l’alimentation de 2017 qui a connu des évolutions législatives au fil des négociations commerciales, il admet que des marges de progression existent. « Nous avons besoin de coûts de production dans la construction du prix en marche avant qui viennent quand même bouleverser 30 ans de techniques de commerce où finalement l’acteur de la grande distribution était plutôt très fort ». « Moi en tant que jeune agriculteur, je n’ai pas envie de gagner un Smic ou deux Smic, j’ai envie de gagner la valeur réelle de mon travail et de mon implication », répond-il à Laurence Marandola et à Véronique Le Floc’h.
FNSEA – « Dans une économie telle que nous avons en Europe, les prix planchers ne fonctionnent pas, estime Arnaud Rousseau. Parce que soit le prix autour de nous est plus bas et tout le monde file acheter à côté, soit le prix est plus élevé et il devient un prix plancher. Ce prix plancher devient alors un prix plafond ». Admettant également que les lois Egalim ne sont pas parfaites, elles ont eu le mérite « de faire cesser la déflation » selon lui tout en affichant son désaccord avec ce qu’il appelle « l’économie administrée » proposée par la Confédération paysanne et la Coordination rurale. Une phrase à laquelle Laurence Marandola réagit en faisant remarquer que les prix minimums garantis existent déjà pour ceux vendant du gaz sortant d’un méthaniseur.
La Pac
Jeunes Agriculteurs – Sur la Pac, Pierrick Horel défend un maintien du budget tout en se montrant attaché à « l’aide à l’hectare du moment où elle est corrélée à production ».
Confédération paysanne – Laurence Marandola plaide également pour le maintien du budget qu’elle évalue à 9,5 milliards d’euros pour la France. Elle réclame une réforme en dénonçant les « oubliés de la Pac ». Elle cite le chiffre de 25 % de bénéficiaires de la Pac qui touchent moins de 5 000 € alors que des « fermes (N.D.L.R. : dit-elle en s’adressant à Arnaud Rousseau et Pierrick Horel) — j’en ai en face — en touchent plusieurs centaines de milliers d’euros ».
Coordination rurale – Véronique Le Floc’h demande elle aussi une réforme de la Pac en l’inscrivant une programmation plus longue « au moins 10 ans ». Elle cite comme piste « les modèles contracycliques, comme aux États-Unis pour compenser davantage les années où il y a moins de revenus ». Elle juge néanmoins « dangereux » une aide calculée à l’actif agricole. « Une exploitation avec beaucoup d’actifs salariés, faut-il les compter ? » s’interroge-t-elle.
FNSEA – Arnaud Rousseau n’est « pas hostile » au débat sur la répartition des aides. « Et je ne veux pas échapper à la question entre les hectares versus les actifs ». « Il faut qu’on soit vigilant parce que les pays de l’Est de l’Europe ont beaucoup plus d’actifs que nous », souligne-t-il. Il rappelle la nécessité de terminer la convergence des droits à paiement de base (DPB) et de « s’assurer que la Pac ne perde pas son volet économique ». « Nous revendiquons la corrélation des aides à la production parce que continuer à produire dans ce pays qui est en train de perdre sa capacité productive doit être une ambition européenne. Les Américains ont remis la semaine dernière 100 milliards de dollars sur l’agriculture. Ne soyons pas naïfs ».
Les produits phytosanitaires
Coordination rurale – Véronique Le Floc’h remet en cause le caractère « juste » des objectifs de réduction des produits phytosanitaires de l’Union européenne. Elle réclame des limites fixées en valeur relative pour chaque pays et non des objectifs de pourcentage de réduction stricte.
FNSEA – « Notre doctrine, ce n’est pas d’interdiction sans solution » sur les sujets des produits phytosanitaires explique Arnaud Rousseau. « Nous n’avons pas le même projet que la Confédération paysanne. Quand vous mettez les gens dans l’impasse, vous créez de la paupérisation et vous importez de l’étranger. Je pourrais vous parler de la cerise par exemple ».
Confédération paysanne – Laurence Marandola se défend : « Sur la cerise, nous avons été favorables à l’interdiction du diméthoate mais nous avons obtenu une clause de sauvegarde pour justement éviter d’importer des cerises traitées avec de produit ». Une clause qui « ne fonctionne pas », commente Arnaud Rousseau. Laurence Marandola plaide pour l’interdiction des produits les « plus toxiques » citant les CMR (cancérogènes mutagènes reprotoxiques). Pour les produits « un peu moins dangereux », elle estime que « cela prend du temps et ne sera possible que lorsque nous arrêterons de jouer le jeu de la compétitivité ». Elle cite la dérogation de l’utilisation des néonicotinoïdes justifiée selon elle par le besoin de « lutter sur les marchés ».
Jeunes Agriculteurs – Elle répondait aux propos de Pierrick Horel. « Si on ne produit pas avec des moyens de lutte, nous serons en concurrence déloyale avec d’autres pays » pour répondre à la demande des consommateurs. Une position partagée par Véronique Le Floc’h tout en réclamant la réciprocité des normes entre les produits importés et ceux produits en France.
L’agriculture biologique
Jeunes Agriculteurs – Installé en bio depuis 15 ans, Pierrick Horel admet réfléchir à la déconversion d’une partie de son exploitation. Il pointe du doigt la « déstructuration » de la bio. « Je fais une agriculture bio parce que je cherche de la valeur ajoutée. Elle m’en procurait à un moment donné mais aujourd’hui ce n’est plus le cas parce qu’on a voulu inscrire la bio partout comme étant l’alpha et l’oméga, sans avoir une structuration de la filière ».
Confédération paysanne – L’agriculture biologique est victime selon Laurence Marandola de « l’ultralibéralisation » qui mène à la mise en concurrence avec des produits importés. Elle réclame un soutien qui passe par de meilleurs prix et par le développement de marchés. Elle demande à ce titre que l’objectif d’Egalim de 20 % de produits issus de l’agriculture biologique soit respecté dans la restauration collective. « Un vrai levier » selon elle pour les produits laitiers, les fruits, les légumes et les céréales.
Coordination rurale – Une demande que reprend également Véronique Le Floc’h qu’elle étend à la restauration collective commerciale et non seulement institutionnelle.
Les contrôles
Coordination rurale – La Confédération paysanne et la Coordination ne sont en revanche pas d’accord en ce qui concerne les contrôles réalisées par l’administration sur les exploitations. La Coordination rurale demande un moratoire.
Confédération paysanne – Laurence Marandola plaide de son côté sur une adaptation de certains contrôles sans préciser lesquels. Elle réclame davantage de bienveillance et « d’humain dans les contrôles ».
La simplification
Coordination rurale – Interrogée sur le chantier de la simplification qu’elle réclame de ses vœux, Véronique Le Floc’h critique une lourdeur administrative mettant les agriculteurs dans une situation où ils doivent « en permanence » rendre des comptes.
Jeunes Agriculteurs – Pour Pierrick Horel, la simplification administrative commence dès l’installation. Il cite pour solution les propositions présentes dans la loi d’orientation agricole qui reviendra au Sénat le 4 février.
Confédération paysanne – Laurence Marandola prévient. « Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Simplifier la paperasse administrative, c’est une chose, simplifier les normes, c’en est une autre. Notre vie ne sera plus impossible lorsque nous aurons des interlocuteurs en chair et en os à la chambre d’agriculture, à la MSA ou aux impôts ».
Le stockage de l’eau
Confédération paysanne – Comme pour Arnaud Rousseau, Véronique Le Floc’h a rappelé la nécessité le besoin de stocker l’eau. Laurence Marandola, interpellée directement par Arnaud Rousseau sur deux projets de stockage dans le territoire de la porte-parole de la Confédération paysanne, plaide pour « des projets de stockage en lien avec le cycle de l’eau » et un partage de l’eau entre agriculteurs sur la base d’une gouvernance territoriale. « Aujourd’hui, nous sommes face à des irriguants sur des bassines illégales. Je pense en particulier à celle de Cram-Chaban. On a démonté une pompe et une bassine illégale. C’est un irriguant qui avait une autorisation de prélèvement d’un 1 million de mètres cubes d’eau ». Un volume permettant d’installer 200 maraîchers selon elle.
Installation et transmission
Jeunes Agriculteurs – L’installation c’est aussi un sujet sur lesquels les différents représentants syndicats ont pu faire part de leurs positions. « Sans revenu, on installera personne », commence Pierrick Horel. Il plaide pour un meilleur accompagnement des projets d’installation. Il défend le projet de loi d’orientation agricole comprenant la proposition de création d’un guichet unique rassemblant tous les acteurs de l’installation.
FNSEA – Arnaud Rousseau a défendu de son côté les exonérations fiscales visant à faciliter la transmission négociées en fin d’année dernière avec le Premier ministre. Des mesures remises sur la table depuis la censure du gouvernement de Michel Barnier le report de l’adoptation de la loi de finances.
Coordination rurale – Si Véronique Le Floc’h souhaite une augmentation des plafonds des exonérations fiscales pour faciliter les transmissions, elle insiste sur la question de l’accessibilité du foncier. Elle évoque des « conflits d’intérêts dans les Safer détenues à 100 % par la FNSEA ». Elle regrette l’absence de pluralisme syndical au sein de ces structures.
Jeunes Agriculteurs – Une position que rejette Pierrick Horel. Le président de Jeunes agriculteurs explique que les gouvernances des Safer ont été ouvertes aux autres syndicats, notamment la Coordination rurale et la Confédération paysanne. « À un seul membre », nuance Laurence Marandola.
Confédération paysanne – La porte-parole de la Confédération paysanne estime également de son côté que quelque chose « ne fonctionne pas dans les Safer » évoquant une affaire dans le Maine-et-Loire où un projet d’installation n’a pas été retenu alors qu’il aurait respecté les priorités établies légalement. Une affaire sur laquelle Pierrick Horel a donné sa version des faits. « Nous avons un schéma directeur régional qui nous permet d’établir un ordre de priorité. Aujourd’hui installer pour installer dans des conditions qui ne permettront pas le développement et la sérénité économique des installations n’est pas un bon projet. C’est donc sur ces critères-là qu’on se base pour attribuer ou non du foncier. On considère qu’il y a un certain nombre de projets d’installations qui doivent être confortés, comme ce fut le cas dans le Maine-et-Loire ». Ce à quoi Laurence Marandola répond : « C’étaient des porteurs de projets qui avaient l’accord des banques, ce qui montre que le projet était solide. Les banques ne sont pas des philanthropes ».