Arvalis informe de l’évolution du classement HRAC, pour « Herbicide resistance action commitee ». Ce dernier présente, on le rappelle, un intérêt pour éviter l’apparition de résistances grâce à la diversification des groupes. Ce classement est modifié, entre autres, parce qu’il y a eu de nouvelles connaissances sur l’action biochimique des familles herbicides et qu’il fallait harmoniser la classification entre les pays.
Là où les groupes HRAC se déclinaient à l’aide de lettres (A, B, C1, C2, E, F1, G…), ce sont désormais des chiffres qui les remplacent, les mêmes que ceux du WSSA (1), le classement américain.
Groupes n et K3 regroupés
« Le passage de l’ancienne classification à la nouvelle n’entraîne pas de changements majeurs en céréales à paille (le A devient 1, le B 2, etc.) », juge l’institut technique. En revanche, les groupes N (prosulfocarbe, triallate) et K3 (flufénacet) se retrouvent maintenant au sein du numéro 15. « De fait, elles inhibent la synthèse des acides gras à longue chaîne et ces modes d’action étaient très similaires », explique Arvalis.
Or, ce regroupement pourrait questionner car prosulfocarbe (en prélevée) et flufénacet (en postlevée), en association ou en programme, étaient jusqu’alors recommandés notamment en situations difficiles sur céréales à paille.
Toutefois, l’institut estime qu’il est possible de continuer à les employer car, même si le risque existe, il s’agit de familles chimiques différentes. Et comme ce sont des produits racinaires, la pression de sélection demeure moindre que pour les herbicides foliaires. Il faudra juste veiller à intégrer d’autres molécules telles que le diflufénicanil, la pendiméthaline, le chlortoluron… ce qui est souvent déjà le cas dans les produits commerciaux.
Céline Fricotté
(1) « Weed science society of America ».