La 10e édition du salon Tech&Bio s’est ouverte le mardi 24 septembre 2025, pour deux jours à Bourg-lès-Valence (Drôme). Les visiteurs sont nombreux à avoir bravé la météo capricieuse pour visiter les divers stands, démonstrations ou ateliers, ou suivre les nombreuses conférences. Un programme tout aussi riche que la précédente édition de 2023. Si cette dernière s'était déroulée dans un contexte de crise de l'agriculture biologique, l'ambiance est cette année, plus détendue. 

Reprise de la demande

« Après des années de croissance à deux chiffres, on a connu une période 2021-2023 très déstabilisante avec 13 000 agriculteurs qui sont arrivés sur le marché et sur la même période, des consommateurs qui ont baissé leurs achats de 6 %, rappelle Sébastien Windsor, président de Chambre d’agriculture France. Aujourd’hui, on sort de cette situation avec des frémissements de la consommation. »

Un frémissement qui se traduit par une hausse de 4,1 % du chiffre d’affaires du bio sur le premier semestre de 2025. La vente directe (+8,2 %) et les magasins spécialisés (+6,2%) tirent les ventes vers le haut.

Pour la première fois depuis longtemps, la vente de bio en grande distribution (GMS) repart à la hausse et affiche une croissance de 1,4 % au premier semestre de 2025.

« La demande repart, juge Laure Verdeau, la directrice de l’Agence bio. Les secteurs des fruits et légumes, de la viande et des œufs se dynamisent. » Mais pour maintenir la dynamique, représentants des GMS et de magasins spécialisés militent pour une communication forte auprès du consommateur.

Quel budget pour l’Agence bio ?

A la tête de la dernière campagne « C’est bio la France », l'Agence bio reste pourtant encore dans le flou quant à son sort. Menacée de suppression dans le cadre de la réduction de la dette publique et de la suppression de plusieurs agences de l'État, elle vient de subir un nouveau coup de massue.

Le 23 septembre dernier, le Premier ministre a fait savoir qu’il gelait l’engagement de toute nouvelle dépense de communication par les agences de l’État jusqu’à la fin de l’année 2025. L’Agence bio qui s’est déjà vu supprimer son budget de communication annuel de 5 millions d’euros en mai dernier reste dans l’expectative. « Nous avons appris cette nouvelle par voie de presse », confie amèrement Laurence Foret Hohn, directrice adjointe de l'Agence bio, qui attend désormais un retour du ministère de l'Agriculture. De son côté, le cabinet du Premier ministre assure que tous les « projets ayant fait l’objet de contrat signé » ne sont pas concernés.