Le Conseil international des céréales (CIC) a revu à la baisse son estimation de la production mondiale de céréales en 2021-2022 (blé et céréales secondaires). Avec 12 millions de tonnes en moins par rapport aux prévisions du mois dernier, elle atteindrait tout de même le niveau record de 2 283 millions de tonnes.

Des ajustements pour le blé et l’orge

782

c’est la production mondiale de blé en millions de tonnes prévue par le CIC dans ses prévisions du 26 août 2021.

« Un recul principalement dû aux récoltes de blé et d’orge inférieures aux estimations précédentes au Canada, en Russie et aux États-Unis », explique le CIC dans son rapport paru le 26 août 2021. La production mondiale progresserait toutefois de 3 % par rapport à l’an dernier (2 213 millions de tonnes).

 

Pour le blé, le CIC chiffre la production mondiale à 782 millions de tonnes. C’est 6 millions de tonnes de moins qu’en juillet dernier, mais 9 millions de tonnes de plus que l’an dernier. Le maïs, quant à lui, reste stable à 1 202 millions de tonnes mais gagne 75 millions de tonnes par rapport à la campagne précédente.

 

Les prévisions de la consommation de céréales sont réduites de 7 millions de tonnes par rapport au mois de juillet 2021, à 2 288 millions de tonnes. Pourquoi ? En raison de chiffres inférieurs pour l’alimentation concernant le blé et l’orge dans un contexte de perspectives d’offre plus serrées.

 

C’est toutefois 2 % de plus que pour la campagne 2020-2021 :

  • + 12 millions de tonnes pour l’alimentation ;
  • + 30 millions de tonnes pour l’alimentation animale ;
  • + 7 millions de tonnes pour les usages industriels.

 

La consommation mondiale de blé recule de 4 millions de tonnes par rapport aux prévisions de juillet 2021, à 783 millions de tonnes, mais reste supérieure à celle de 2020-2021 (770 millions de tonnes).

Recul des stocks pour la cinquième année consécutive

Malgré une demande plus faible que prévu, les stocks de report de blé et d’orge sont réduits par rapport aux prévisions du mois dernier. Ce qui diminue les prévisions pour les stocks totaux de céréales de 5 millions de tonnes, à 589 millions de tonnes (–4 millions de tonnes par rapport à 2020-2021.

 

Les stocks mondiaux de céréales devraient ainsi se contracter pour la cinquième année consécutive, avec des baisses en glissement annuel pour le blé, l’orge et le triticale. Le repli pour ces trois céréales n’a été que partiellement compensé par des stocks légèrement plus importants de maïs et de seigle.

 

Concernant les exportations (juillet à juin), elles sont évaluées en baisse de 4 millions de tonnes par rapport à juillet 2021 pour atteindre 415 millions de tonnes (–12 millions de tonnes par rapport à 2020-2021), incluant les récoltes de blé, maïs et orge.

 

Ainsi, les exportations de blé reculent à 189 millions de tonnes, contre 192 millions de tonnes le mois dernier (–1 million de tonnes sur l’année), ceux de maïs baissent plus légèrement, à 179 millions de tonnes contre 180 millions de tonnes (–10 millions de tonnes sur l’année).

Exportations de soja en repli

Du côté du soja, en raison des perspectives revues à la baisse pour les États-Unis, l’Argentine et l’Inde, la production mondiale en 2021-2022 devrait baisser de 2 millions de tonnes par rapport au mois précédent, à 380 millions de tonnes, mais progresser de 5 % par rapport à 2020-2021.

 

Du fait d’expéditions plus faibles que prévu des origines sud-américaines vers l’Asie, les prévisions d’exportations (d’octobre à septembre) pour le soja en 2020-2021 sont encore abaissées, à 166 Mt, soit une baisse de 3 % en glissement annuel. Pour 2021-2022, les prévisions sont établies à 171 millions de tonnes, du fait de la demande asiatique.

 

Avec une utilisation totale légèrement inférieure à celle prévue le mois dernier, avec 376 millions de tonnes (+4 % par rapport à 2020-2021), avec une demande plus ferme de la Chine, les stocks sont portés à 57 millions de tonnes (+8 %). « Mais les approvisionnements américains devraient rester serrés compte tenu des perspectives d’utilisation locale et d’exportations élevées », informe le CIC.