En France, 85 000 hectares de sorgho grain ont été cultivés en 2020, « soit un doublement des surfaces comparativement à il y a à trois, quatre ans », estime Yannick Carel, du service de l’économie chez Arvalis. Zone de production historique, le Sud-Ouest reste majoritaire avec 40 % des surfaces nationales, bien qu’en recul depuis trois, quatre ans (- 13 %).
Une croissance forte dans le Centre et l’Ouest
Le centre et l’ouest de la France observent une croissance forte (+ 220 % en trois à quatre ans) et représentent 34 % des surfaces en 2020 contre 24 % il y a trois à quatre ans. La vallée du Rhône, plus particulièrement la Drôme, est le troisième secteur de production mais ne représente plus que 8 % des surfaces nationales contre 10 % il y a trois à quatre ans.
« Comme pour les autres cultures d’été, le sorgho a dû faire face à un temps chaud et sec : le rendement s’en est ressenti, mais de manière moins importante que pour les autres cultures en sec. Le sorgho a moins souffert », souligne Yannick Carel. Ainsi, le rendement moyen 2020 est de 49 q/ha contre 53 q/ha en moyenne sur cinq ans.
Conséquence de ces augmentations de surfaces et de ces rendements, la collecte nationale devrait dépasser 315 000 tonnes, « un record historique pour la France et faisant d’elle le premier producteur de l’Union européenne en devançant l’Italie », précise Yannick Carel.
Un marché tourné vers l’exportation
Concernant le marché français, l’exportation est majoritaire puisqu’elle représente 60 à 70 % des débouchés. Les principaux acheteurs sont le Royaume-Uni, le Benelux, l’Espagne et l’Italie. Le secteur de l’alimentation animale (18 %) poursuit, quant à lui, sa croissance et devrait atteindre 60 000 tonnes cette année.
Comme pour les autres cultures d’été, les prix 2020-2021 sont en hausse du fait de la demande chinoise et de récoltes décevantes sur maïs et tournesol dans certaines parties du monde. Les écarts de prix avec le maïs sont plus importants qu’habituellement du fait de la hausse sur le marché de ce dernier (5-6 euros la tonne contre 2 euros).
Charlotte Salmon