« Un consortium composé de l’Inrae (1), de l’Université de Wageningen (Pays-Bas) et de l’USDA (États-Unis), en collaboration avec Florimond-Desprez, a identifié et caractérisé un gène (nommé Stb16q) qui procure une résistance à de nombreuses souches de Zymoseptoria tritici », a annoncé l’Inrae dans un communiqué le 19 janvier 2021. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour la lutte contre la septoriose du blé, via la sélection variétale. Ces résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications le même jour.

 

« Ce gène permet de stopper la croissance du champignon dès le début de l’infection, au moment où il pénètre dans le tissu végétal », précise l’Inrae. Selon l’institut de recherche, ce gène, qui « ralentit considérablement la pénétration et la croissance du champignon dans les tissus de la plante », n’est pour l’heure présent que dans 6 variétés.

Introduction dans les variétés commerciales

Le chercheur Gert Kema, cité dans le communiqué de l’Université de Wageningen publié le même jour, indique que « le gène est maintenant relativement facile à incorporer dans les variétés de blé commerciales via la sélection, ce qui signifie que les producteurs auront moins de pertes de récolte et moins besoin d’appliquer des produits phytosanitaires chimiques à l’avenir. » L’Inrae souligne que l’introduction de ce gène « doit se faire prudemment et être associée à d’autres facteurs de résistance à la maladie », souligne l’Inrae.

 

En février 2018, l’équipe de recherche avait déjà caractérisé un gène de résistance à la septoriose chez le blé tendre, mais celui-ci ne confère une résistance au blé que pour une partie de la population de champignon.

(1) Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement