Le mardi 2 décembre 2025, les cours des céréales ont rebondi sur Euronext, dans un contexte géopolitique tendu. « La Russie accuse désormais l’Ukraine d’être responsable de la destruction d’un navire en mer Noire et menace de perturber le bon déroulement du trafic maritime, rapporte Argus Media dans sa lettre quotidienne du 3 décembre 2025. Il n’en fallait pas plus pour inciter les opérateurs financiers à réduire une partie de leurs positions vendeuses et pour qu’une nouvelle prime de risque s’installe sur le marché. »
Sur Euronext, la tonne de blé a terminé la séance du 2 décembre 2025 à 191,00 € (+ 4,25 € par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de décembre et à 191,00 € (+ 2,50 €) sur celle de mars 2026. La tonne de maïs a clôturé à 188,25 € (+ 1,25 €) sur l’échéance de mars 2026 et à 190,50 € (+ 1,50 €) sur celle de juin 2026.
Des bilans mondiaux confortables
Argus Media rappelle que les bilans mondiaux du blé restent confortables. « Si l’appel d’offres de l’Algérie suscite des espoirs pour certaines origines européennes, il en fait autant pour les Argentins. La compétitivité des offres sud-américaines devrait en effet leur permettre de regagner des parts de marché en Afrique du Nord, indique le cabinet. Sur le Maroc également, la compétition s’intensifie après la hausse d’Euronext hier, tandis que les offres argentines se stabilisent sous les 210 $/t FOB. Le maïs a bénéficié du même soutien que le blé. »
Ce mercredi 3 décembre, vers 12h50 sur Euronext, la tonne de blé gagnait 1,50 € sur l’échéance de décembre, pour s’échanger à 192,50 €, mais reculait de 0,25 € sur celle de mars 2026, pour s’afficher à 190,75 €. Vers 12h30, lLa tonne de maïs restait stable sur l’échéance de mars 2026, à 188,25 €, et perdait 0,25 € sur l’échéance de juin, à 190,25 €.
Les opérateurs intègrent les menaces du Kremlin sur la navigation en mer Noire
À la Bourse de Chicago, « les opérateurs financiers ont réduit une partie de leurs positions vendeuses lors de la séance d’hier, à la suite des déclarations du Kremlin. Bien que ces annonces ne soient pour l’heure pas suivies d’effets, et ce dans un contexte de négociations toujours actives, les marchés ont intégré de nouveau une légère prime de risque », commente Argus Media.
Le rapport du Conab au Brésil et celui de l’USDA aux États-Unis sur les estimations de production cristallisent l’attention à court terme. « De nombreux ajustements sont attendus, en particulier concernant le bilan du maïs américain, commente Argus Media. Ces éléments devraient animer les marchés dans les toutes prochaines semaines, avant la traditionnelle trêve des confiseurs. »