Les cours des céréales, blé comme maïs, restaient à un niveau élevé sur Euronext, avec une tendance légèrement baissière à moyen et long terme.
« On corrige le mouvement de hausse excessif de la semaine dernière pour le blé, avec des inquiétudes démesurées par rapport à la situation en Ukraine, qui pour le moment, ne s’aggrave pas », a déclaré à l’AFP Gautier le Molgat, analyste pour le cabinet Agritel. Ce mouvement de baisse pour les céréales est également imputable au ralentissement des exportations et à la hausse de l’euro face au dollar, qui « pénalise notre compétitivité », a-t-il ajouté.
Le blé français notamment, boudé par l’Algérie, se cherche de nouveaux débouchés et a vu lui échapper un contrat égyptien, « du fait du coût du fret », a-t-il remarqué. Bien que de bonne qualité, la céréale française est fortement « concurrencée par le blé du bassin de la mer Noire ».
Le maïs pénalisé par les stocks d’éthanol
Le maïs marquait aussi le pas, dans le sillage de la Bourse de Chicago. Sur le marché américain, le grain jaune a été pénalisé par la hausse des stocks hebdomadaires d’éthanol « à 25,9 millions de barils contre 24,5 millions la semaine passée », a rapporté le cabinet Agritel.
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En Ukraine, le rythme des exportations de céréales est resté soutenu en janvier, malgré des conditions météorologiques adverses qui ont perturbé les chargements dans les principaux ports à la fin du mois. En particulier, les exportations de blé pour la campagne de 2021-2022 pourraient augmenter de près de 4 millions de tonnes par rapport à l’année dernière, selon les autorités ukrainiennes, citées par Agritel.
Vers 17 heures sur Euronext, le prix du blé tendre perdait 2,50 euros, à 261,75 euros, la tonne sur l’échéance de mars, de même que sur celle de mai, à 261,50 euros la tonne.
Le prix du maïs perdait 2,50 euros sur l’échéance de mars, à 248,50 euros la tonne, et 3,25 euros sur celle de juin, à 248,75 euros la tonne.