Avant de se replier, les cours du blé avaient poursuivi dans la matinée leur envolée de la veille, portés par une forte demande et les tensions croissantes entre Kiev et Moscou, qui a déployé des milliers de troupes à la frontière ukrainienne. « Une intervention militaire russe aurait certainement de graves conséquences sur le commerce mondial, sans compter un risque de flambée des cours du pétrole et du gaz », a prévenu le cabinet Agritel.
Le cabinet Inter-Courtage relevait pour sa part une déclaration du ministre syrien de l’Économie, qui a affirmé lors d’une visite en Crimée que son pays avait besoin d’importer 1,5 million de tonnes de blé par an, dont la plus grande partie « vient de Russie ».
Le cours du maïs se stabilisait après avoir profité des conséquences d’une météorologie hostile suscitant, selon Agritel, « des craintes de baisse de production sur le continent sud-américain, auxquelles s’ajoutent des doutes sur les emblavements à venir aux États-Unis compte tenu de la flambée des cours des azotes », principal ingrédient des engrais chimiques.
Dans le sud du Brésil et en Argentine, après un épisode de chaleur intense et de sécheresse, les cultures de maïs et de soja sont mises à rude épreuve, avec « des pluies excessives contrariant les chantiers de récolte les plus précoces », selon la même source.
Sur la scène internationale, l’Iran a lancé un appel d’offres pour 60 000 tonnes de blé meunier, pour des chargements en février ou mars, et la Jordanie pour 120 000 tonnes de blé et autant d’orges fourragères pour des chargements en juillet/août, rapporte le cabinet Inter-Courtage.
Vers 16h30 sur Euronext, le prix du blé tendre perdait 1,25 euro, à 273,50 euros la tonne, sur l’échéance de mars et un euro sur celle de mai, à 272 euros la tonne.
Les prix du maïs perdaient 25 centimes sur l’échéance de mars, à 245,25 euros la tonne, de même que sur celle de juin, à 247,25 euros la tonne.