La volatilité des marchés est « accentuée par les opérations d’ajustements de fin d’année, notamment chez les acteurs financiers », « l’impact du variant Omicron sur l’économie mondiale » et « la politique monétaire qui sera adoptée aujourd’hui par la Fed et demain par la BCE, notamment dans un contexte inflationniste », notait le cabinet Agritel.

 

Sur la scène internationale, l’Algérie a acheté entre 690 000 et 700 000 tonnes de blé meunier, pour des chargements entre la mi-janvier et la fin de février, avec des prix entre 372 et 376 dollars la tonne, chargement et transport compris. Les origines sont optionnelles mais ce sera principalement du blé argentin, ukrainien, polonais, voire russe, alors que l’origine française reste exclue comme lors du dernier appel d’offres de 750 000 tonnes de la mi-novembre, estime le cabinet Inter-Courtage.

 

En Égypte, le ministre de l’Offre a annoncé des discussions avec les autorités russes en vue, d’une part, de créer une compagnie jointe de commerce de céréales en Égypte et, d’autre part, de créer une zone franche pour y stocker jusqu’à un million de tonnes de blé, selon la même source.

 

Si la France a perdu les dernières manches dans les gros appels d’offres nord-africains, elle pourrait trouver de nouveaux débouchés en Chine pour les céréales fourragères, le cabinet Agritel évoquant notamment des « contrats probablement déjà conclus en récolte de 2022 sur de l’orge ».

L’agriculture française, créatrice de richesses

Dans son compte prévisionnel de l’agriculture pour 2021, l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) estime que l’agriculture française a créé davantage de richesses cette année grâce à la hausse des prix des céréales.

 

En valeur, la production de céréales et d’oléagineux a bondi respectivement de 46,2 % et 53,6 %, et en volume, « la récolte des grandes cultures est en nette hausse, en particulier celle des céréales (+17 %) ».

« Les récoltes de blé tendre (+21,5 %), d’orge (+10,1 %) et de maïs (+9,4 %) ont toutes vu leur rendement s’améliorer. […] La récolte d’oléagineux croît à nouveau (+8,5 %), celle des protéagineux rebondit (+20,4 %) grâce notamment aux rendements des pois protéagineux. »

 

« Les prix des céréales (+24,9 %) sont soutenus par une demande dynamique et une production mondiale contrainte. Le prix du blé tendre a bénéficié des mauvaises récoltes en Russie et aux États-Unis. Le prix de l’orge a profité de la forte demande de l’Arabie Saoudite et de la Chine qui s’est détournée de la production australienne. […] Le dynamisme des prix des oléagineux s’explique en partie par le prix du colza, qui profite de la mauvaise récolte du Canada, premier pays exportateur », analyse l’Insee.

 

Peu après 14 heures sur Euronext, le prix du blé tendre reculait de 3,25 euros, à 281 euros la tonne, sur l’échéance de mars et de 3,25 euros sur celle de mai, à 278,50 euros la tonne.

 

Le maïs perdait 75 centimes d’euro, à 243,75 euros la tonne, sur l’échéance de janvier et 1,25 euro, à 242 euros la tonne, sur celle de mars.