À 17h00 le vendredi 28 mai 2021 sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait ainsi de 50 centimes sur l’échéance de septembre, à 211,50 €, et de 25 centimes sur celle de décembre, à 210 €.
La tonne de maïs, quant à elle, progressait toujours sur l’ancienne récolte, reflet du manque de disponibilité et de la difficulté à satisfaire la demande en attendant la prochaine récolte.
Elle grimpait de 5,5 € sur l’échéance de juin, à 270,50 €, et de 0,75 € sur l’échéance d’août, à 260,50 €.
« Bien payé »
Le « rebond spectaculaire » des cours pour l’ensemble des céréales, jeudi, « est lié à une activité intense de la part des fonds financiers puisque les équilibres fondamentaux n’ont guère évolué », a souligné le cabinet Agritel dans une note publiée vendredi.
« Ça n’enlève rien à la tendance baissière qu’on a globalement, mais il faut relativiser cette tendance : au-dessus de 200 euros, le cours du blé reste tout à fait bien payé », a estimé pour sa part un courtier ayant requis l’anonymat.
Amélioration des conditions de culture
Parmi les facteurs qui pèsent sur le cours de céréales comme le blé ou l’orge : l’amélioration des conditions de culture, liée aux pluies tombées ces dernières semaines.
Elle se traduit dans les chiffres communiqués vendredi par l’observatoire CéréObs de FranceAgriMer : selon les dernières projections, la proportion de blé cultivé dans des conditions bonnes à très bonnes progresse d’un point à 80 %. Idem pour l’orge de printemps à 85 % (+1 point) et l’orge d’hiver à 77 % (+2 points).
Dernières tonnes disputées
Sur le marché physique, l’activité était globalement réduite dans les ports, du fait du peu de marchandises disponibles à ce stade de l’année. On notait un peu de nervosité parmi les industriels, parce que « les cultures ont pris du retard avec le temps froid et humide qu’on a pu avoir », notamment « entre amidonniers belges et hollandais et fabricants français qui se disputent les dernières tonnes qui traînent de maïs, blé et orge », selon le courtier.