« L’avancée très significative des semis, notamment de maïs et de soja, aux États-Unis, pèse sur la tendance, avec en parallèle des conditions météorologiques assez favorables, plus humides et relativement fraîches, ça détend un peu l’atmosphère », a indiqué Paul Désert-Cazenave, responsable de l’analyse de marché chez Logaviv.

 

Cependant, en Europe, « les récentes pluies conjuguées aux basses températures laissent envisager une récolte de 2021 tardive et donc une situation tendue en soudure de campagne », donc entre l’ancienne et la prochaine récoltes, a indiqué le cabinet Agritel dans une note publiée le mercredi 26 mai 2021.

 

« Pour l’instant, la météo ne suscite pas de crainte particulière, ça pourrait être le cas dans les prochaines semaines, s’il n’y avait pas de remontée des températures, ce qui empêcherait les cultures de se développer. Ça pourrait générer un regain de tension à l’approche de la nouvelle campagne », a estimé pour sa part Paul Désert-Cazenave.

 

Sur Euronext, les cours du blé cédaient encore du terrain en début de séance, dans le sillage de Chicago, pour atteindre des cotations au plus bas depuis un mois, avant de remonter à la mi-journée.

 

La Commission européenne a légèrement révisé à la hausse son estimation de rendements en blé tendre à 5,91 tonnes par hectare pour l’Union européenne contre 5,86 t/ha le mois dernier. Le rendement en orges d’hiver est estimé à 5,89 t/ha, contre 5,83 t/ha estimées le mois passé.

 

Signe des tensions entre l’offre et la demande de court terme, ces prix, pour l’ancienne récolte, sont extraordinairement plus élevés que ceux de la prochaine récolte, laquelle est cotée à 50 euros moins cher environ.

 

Cette tension pour assurer les approvisionnements entre l’ancienne et la nouvelle récoltes est d’autant plus flagrante sur le marché physique, avec « un écart de prix quasi historique entre la récolte de 2020 et la récolte de 2021 », selon Agritel.

 

Vers 16h40 sur Euronext, la tonne de blé tendre perdait 50 centimes sur l’échéance de septembre, à 204,75 euros, et 1,50 euro sur l’échéance de décembre, à 203 euros.

 

La tonne de maïs, quant à elle, reculait de 75 centimes sur l’échéance de juin, à 253,75 euros, et de 3 euros sur l’échéance d’août, à 247,25 euros.