Le lundi 12 avril 2021, le marché américain a nettement baissé parce que les conditions météo, notamment dans le nord des États-Unis, sont relativement sèches et devraient permettre d’accélérer le rythme des semis, aussi bien en maïs qu’en blé de printemps. « Le marché a plutôt baissé hier et remonte un peu techniquement aujourd’hui et les marchés européens font exactement le même mouvement », a commenté Paul Désert Cazenave, responsable de l’analyse de marchés chez Logaviv.
Par ailleurs, les problèmes potentiels liés à la baisse de température de la semaine dernière en Europe commencent à être un peu évalués, a-t-il souligné.
Si pour l’instant, ce sont essentiellement des problèmes sur les betteraves et le colza qui ont été mis en évidence, « ça pourrait être aussi le cas finalement sur les céréales à paille, comme le blé », a ajouté Paul Désert Cazenave, pour qui cette « petite incertitude soutient le marché ».
Autre sujet d’interrogation qui vient s’ajouter au gel, « les météorologues font état d’un risque de déficit hydrique sur le continent européen pour les semaines à venir », a souligné le cabinet Agritel dans une note publiée mardi.
Selon les dernières projections du ministère de l’Agriculture publiées mardi 13 avril 2021, les surfaces de blé tendre cette saison sont sans surprise en hausse de 14,6 % sur un an, à 4,9 millions d’hectares, grâce à des conditions de semis plus favorables qu’en 2019.
En Russie, plusieurs grands exportateurs de blé russe ont suspendu leurs achats de blé russe face aux taxes à l’exportation mises en place pour faire baisser les prix du marché intérieur, rapporte le quotidien russe Kommersant.
Ces acheteurs tablent, selon le quotidien, sur une baisse des prix avant l’arrivée de la nouvelle récolte. Les droits pour l’achat de blé devraient baisser à partir du 2 juin, notent des experts.
Vers 17h00 sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 3,75 euros sur l’échéance rapprochée de mai, à 215 euros, et de 2,25 euros sur l’échéance de septembre, à 201 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, progressait d’un euro sur l’échéance de juin, à 217,25 euros, et de 1,50 euro sur celle d’août, à 213,25 euros.