Cette « relative détente des stocks de report » (fin de campagne commerciale, ndlr), de 136 000 tonnes par rapport aux projections de février, permet de revenir à près de 2,7 millions de tonnes (Mt), a indiqué lors d’un point en conférence de presse Marion Duval, adjointe au chef de l’unité des grains et du sucre de FranceAgriMer. Ces changements sont la conséquence d’une révision à la baisse des exportations de blé français vers l’Union européenne, « au regard du rythme d’exportation aujourd’hui à sept mois de campagne », a indiqué Mme Duval.
D’une manière générale, malgré des stocks mondiaux de blé qui « ne cessent de diminuer » pour les huit principaux pays exportateurs, « la hausse des cours mondiaux qui avait été très accentuée en janvier et au début de février semble marquer le pas », a indiqué Marc Zribi, chef de l’unité des grains et du sucre de FranceAgriMer. Cette baisse s’explique notamment, selon lui, par la présence importante sur le marché « des blés de l’hémisphère Sud, de l’Argentine et de l’Australie, qui sont actuellement les moins chers sur le marché mondial » et pèsent donc sur les cours.
L’Australie bat des records d’exportation de blé tendre, avec « près de 5 millions de tonnes sur les deux premiers mois » de sa campagne de commercialisation, à 92 % vers l’Asie et avec la Chine en tête de ces achats, a souligné M. Zribi.
L’autorité publique d’achat algérienne aurait finalement acheté de 450 000 à 660 000 tonnes de blé meunier, selon le cabinet Inter-Courtage : « Les volumes retenus demeurent incertains et les origines pourraient être multiples au regard des prix affichés », a estimé le cabinet Agritel dans une note publiée mercredi.
Peu après 16h30 sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait de 1,75 euro sur l’échéance de mai, à 227,50 euros, et de 1,75 euro également sur l’échéance de septembre, à 200,75 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, reculait de 1,50 euro sur l’échéance de juin, à 218,50 euros, et de 2 euros sur l’échéance d’août, à 215,75 euros.