Ces dernières progressent de 180 000 tonnes par rapport au mois de janvier, à 7,45 millions de tonnes (Mt). « La baisse des exportations vers l’Union européenne a permis de retrouver des volumes disponibles vers les pays tiers en blé et orge », a commenté le cabinet Inter-Courtage dans une note publiée jeudi 11 février 2021.
FranceAgriMer a également revu à la hausse les quantités de grains disponibles, compte tenu notamment d’une légère révision à la hausse de la dernière récolte par le ministère de l’Agriculture. S’il y a un pays qui a tiré les exportations françaises ces derniers mois, c’estla Chine, qui a absorbé 40 % des exportations de blé français vers les pays tiers, a rappelé Philippe Heusele, président de France Export Céréales, lors d’un point presse organisé par FranceAgriMer pour présenter ces nouveaux bilans.
Un poids sur les marchés mondiaux qui risque fort, selon lui, de s’accentuer dans les années à venir, compte tenu d’une « autonomie alimentaire souhaitée par les autorités chinoises » qui « va se dégrader », a estimé Philippe Heusele. « Elle est peut-être maintenant, tous grains confondus, de l’ordre de 90 % et les experts chinois l’estiment plutôt à 80 % dans quelques années », a-t-il ajouté.
Concernant l’état des cultures en cours, « des inquiétudes se profilent en France sur les semis précoces d’orges de printemps , avec des températures qui ne devraient remonter qu’à compter de dimanche prochain », a indiqué le cabinet Agritel dans une note.
« C’est encore très tôt » pour s’en inquiéter, a estimé de son côté Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé grandes cultures de FranceAgriMer. Pour les blés et plus largement les cultures semées cet hiver, il a indiqué n’avoir « pas d’inquiétude particulière » à ce stade. « Il faudra attendre la sortie d’hiver, le risque n’est pas tant en France, il est plus global, aujourd’hui, et se situe surtout aux États-Unis », a renchéri Marion Cassagnou, analyste au cabinet Agritel.
Vers 16h45 sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 1,50 euro sur l’échéance de mars à 223 euros, et de 1,25 euro sur l’échéance de mai à 217,75 euros.
La tonne de maïs, elle, progressait de 1,50 euro sur le contrat de mars à 218,50 euros et de 1,50 euro également sur l’échéance de juin à 213 euros.