Chez Terra Lacta, l’heure est à la relance, avec un plan d’accompagnement pour les éleveurs qui s’installent et ceux qui s’agrandissent. Patrick Charpentier, vice-président de Terra Lacta, en charge du lait de chèvre, a présenté les principaux points de ce plan le 24 novembre 2016 à Capr’Inov.

Des aides pour les jeunes

Les aides que la coopérative avait mises en place depuis 2012 pour les jeunes sont en effet dopées. Ils recevront désormais 65 €/1 000 l de lait produits, étalés sur 4 ans : 30 €/1 000 l la première année, 20 € la deuxième, 10 € la troisième, et 5 € la quatrième. Surtout, la coopérative leur propose une garantie bancaire portant sur 50 % de leurs investissements, plafonnée à 150 000 €.

 

Un système pour le maintien de la garantie des marges est également prévu. Si le ratio « coût de l’aliment/prix du lait » dépasse 36 %, une prime de 20 €/1 000 l leur est accordée. Enfin, chez les éleveurs déjà en place et qui accroissent leur production, la coopérative participe à l’investissement « chevrette » et attribue une prime de 50 €/1 000 l à partir de 50 000 l produits en plus. Les installations comptent actuellement 10 à 20 jeunes par an. Terra Lacta souhaite faire passer ce chiffre à au moins 20 pour assurer son avenir.

Recruter une centaine d’éleveurs

Quant à Eurial, devenue la branche lait d’Agrial suite à leur fusion, elle a annoncé hier, le 23 novembre 2016, qu’elle souhaite « consolider et étendre son leadership sur le marché caprin en France et à l’international, d’ici à 2020. Cette stratégie implique le recrutement dans les 5 ans d’une centaine de nouveaux éleveurs de chèvres, et elle s’accompagne d’un plan caprin de soutien aux éleveurs actuels et futurs (accompagnement technico-économique, aides financières, formations, garanties de prix du lait…). »

 

Aujourd’hui, Eurial collecte 140 millions de litres de lait auprès des 670 éleveurs caprins adhérents d’Agrial, soit 30 % de la collecte de lait de chèvre française, précise la coopérative. À horizon 2020, Eurial aura besoin d’augmenter sa collecte de 25 millions de litres, soit 5 millions de litres supplémentaires par an.