Rebelote ! Après une année 2022 particulièrement sèche, la France a connu une sécheresse météorologique préoccupante pendant l’hiver 2023. Dès la mi-janvier et jusqu’en février, les sols ont subi un assèchement très précoce, « atteignant des niveaux normalement rencontrés en avril ».

Si « les sols se sont réhumidifiés grâce aux précipitations des mois de mars et avril, certaines régions sont encore en fort déficit de précipitations », observe Météo France dans un bulletin du 18 avril 2023.

Un mois de mars particulièrement pluvieux

Les pluviométries ont ainsi oscillé entre septembre 2022 et mars 2023. « Le mois de septembre, excédentaire de 15 %, a été suivi par un mois d’octobre très déficitaire (–35 %) ». Les pluies des mois de novembre, décembre et janvier se sont, de leur côté, rapprochées des normales rencontrées d’habitude à cette période.

Le mois de février a ensuite embrayé le pas, marqué par un fort déficit (75 %). Enfin, mars 2023 a affiché des précipitations 1,4 fois supérieures à celles d’un mois de mars classique. En cumul, le mois de mars correspond aux normales pluviométriques rencontrées en décembre.

Ainsi, depuis le début du mois d’avril qui marque la fin de saison de recharge, Météo-France a relevé :

  • 20 à 40 mm sur la moitié nord du pays, avec localement entre 60 et 80 mm sur les reliefs du Grand Est ;
  • Des cumuls compris entre 40 et 60 mm dans le Sud-Ouest, pouvant atteindre localement 80 à 100 mm sur l’ouest des Pyrénées ;
  • 5 à 20 mm sur l’est du pourtour méditerranéen et entre 20 et 80 mm dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Des sols plus ou moins secs selon les régions

Après des précipitations de novembre à janvier proches des normales qui n’ont pas permis de réhumidifier suffisamment les sols, les sols superficiels se sont fortement asséchés en février 2023. En cause, le déficit important de pluies sur le mois, avec –50 mm en cumul. Les précipitations excédentaires de mars et au début d'avril ont, quant à elles, nettement réhumidifié les sols. Par conséquent, les sols sont en moyenne dans une situation légèrement plus humide que la normale.

Néanmoins, « cette moyenne sur le territoire ne doit pas masquer une situation contrastée selon les régions : des sols significativement plus humides que la normale sur une très grande partie du territoire (en particulier sur la moitié nord), mais plus secs que la normale sur l’Occitanie, la Corse et la Provence-Alpes-Côte d’Azur », précise Météo-France.