À l’occasion d’un webinaire organisé le 17 novembre 2021 par le ministère de l’Agriculture, Jean-Paul Bordes, directeur général de l’Acta, a présenté les contributions des filières et des parties prenantes sur la question de la résilience de l’agriculture face au changement climatique.

 

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De nombreuses contributions

En juillet dernier, le ministère de l’Agriculture leur avait demandé d’engager des réflexions sur le sujet (dans le cadre de la thématique 2 du Varenne agricole de l’eau et du changement climatique) devant aboutir à la rédaction de feuilles de route d’ici à la fin de l’année.

 

Un total de 25 contributions a été apporté par les filières (dont 17 en productions végétales), 2 par les conseils spécialisés de FranceAgriMer et 58 par les parties prenantes : « l’efficience de l’irrigation occupe une bonne place dans les sujets évoqués par les filières et parties prenantes », commente ainsi Jean-Paul Bordes.

Un panel de solutions disponibles

Les filières abordent cette efficience au travers des outils d’aide à la décision, ainsi que le matériel et leur bonne utilisation par les agriculteurs. Les notions d’irrigation de précision (« la bonne dose au bon endroit et au bon moment »), de résilience et de sécurité (notamment pour la production de fourrage) sont à plusieurs reprises citées.

 

Les parties prenantes évoquent dans l’ensemble les mêmes leviers : elles y ajoutent le principe d’évitement, qui consiste à placer les cultures dans des conditions évitant la concomitance entre les stades de grande sensibilité et les périodes à plus fort risque d’aléas climatiques.

 

Pour certaines contributions, les enjeux vont au-delà des économies d’eau : il est ainsi évoqué les questions d’économies d’énergie et d’empreinte carbone.

 

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De nouveaux concepts

« Ces idées amènent à des changements de concept, notamment dans la notion d’irrigation de résilience, que l’on va positionner à l’économie, là où il y a un déficit important. Cela suppose de pouvoir irriguer sur des cultures différentes la même année au sein de l’exploitation : cela suggère donc une certaine souplesse dans le matériel d’irrigation, à l’échelle de l’exploitation et dans le temps », indique le directeur de l’Acta.

 

Plusieurs contributions ont également alerté sur le coût des investissements qui seraient nécessaires, ce qui soulève des questions de rentabilité.