Broutards : Le marché se tend

Depuis deux semaines, les sorties ont sensiblement progressé, conduisant à un accroissement des exportations vers l’Italie et l’Allemagne. Si ces deux marchés restent demandeurs, les engraisseurs attendent de vider leurs ateliers pour les fêtes de fin d’année. En France, les abatteurs poussent à davantage de mises en place, mais après le coup dur de la crise de Covid-19 l’an dernier, les candidats sont peu nombreux.

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Publié le 01/12/2021, Mis à jour le 15/08/2022

Les animaux de plus de 450 kg mis en place actuellement sur l’Italie correspondent aux sorties de juin, une période habituellement peu dynamique pour le commerce de la viande. Mais la forte revalorisation des prix des jeunes bovins devrait motiver les petits engraisseurs tandis que les plus grosses structures, souvent adossées à des groupes industriels, conservent des besoins de rotation réguliers.

Cette semaine, la meilleure couverture des besoins crée quelques tensions sur le marché. Les tarifs des bons mâles charolais ou limousins lourds, même vaccinés, se replient. À Moulins-Engilbert et à Châteaumeillant, les cours des charolais de 400-450 kg perdent environ 0,10 € en un mois pour s’établir à 2,67 €.

Parmi les limousins, l’offre saisonnière reste suffisante pour répondre à la demande des éleveurs de la Vénétie ou du Piémont qui privilégient les mâles de plus de 400 kg. À Ussel, les prix des sujets de 350-400 kg descendent à 2,91 €.

À l’échelle de l’Hexagone, les abatteurs incitent les engraisseurs à mettre en place, à travers des contrats, mais les candidats sont peu nombreux. Une part importante de petits ateliers a stoppé leur activité et n’a pas le stock fourrager pour reprendre. Les repousseurs sont en revanche à la manœuvre pour profiter de tarifs plus attractifs à cette saison. Les charolais U de 300-350 kg se valorisent de 2,75 et 2,80 € selon les marchés.

Dans l’Ouest, les échanges sont pénalisés par un nombre important d’animaux non vaccinés, privés du débouché espagnol. Les transactions sont compliquées à Châteaubriant, où les prix pratiqués sont difficilement reconduits. Les mâles et les femelles légères ou de moindre conformation sont particulièrement malmenés. De nombreux broutards R se négocient entre 550 et 650 € dans les mâles et entre 350 et 500 € dans les femelles.

En femelles, la belle marchandise préparée pour l’exportation conserve une activité convenable. Sur les cadrans de Moulins-Engilbert ou de Châteaumeillant, les charolaises U de 300-350 kg se commercialisent autour de 2,75 €. Les limousines de 350-400 kg se vendent 2,77 € à Ussel.