« Collecter les petits veaux le lundi matin, ça ne marche pas ! » tranche Yohann Barbé, le président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), lors d’une conférence de presse ce mardi 1er octobre 2024 au Sommet de l’élevage, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Pourquoi ? Parce que la présence de la fièvre catarrhale ovine (FCO) et de la maladie hémorragique épizootique (MHE) impose des tests PCR pour vendre ces animaux.

« Il faut pouvoir obtenir les résultats le lundi soir afin de commercialiser ces animaux mardi matin », poursuit le président de la FNPL. Le message pour les centres d’allotement est clair : « Les animaux doivent être collectés plus tôt, dès le dimanche. »

« On casse de la valeur »

Le responsable syndical constate en effet qu’un « afflux de veaux supplémentaires » a été créé en raison des perturbations que subit la commercialisation. Résultat, « on casse de la valeur sur un marché du veau bien orienté depuis plusieurs mois », ajoute Eric Richard, le président de la section laitière de la FDSEA de la Haute-Loire. « Je pense que les intégrateurs en profitent », renchérit Stéphane Joandel, secrétaire général de la FNPL.

Pour Yohann Barbe, « on ne doit pas créer de panique sur les exploitations ». Le responsable syndical rappelle que « 75 % des veaux laitiers français sont valorisés sur le marché intérieur. Aujourd’hui, 60 % en moyenne, sont positifs à l’issue des tests PCR. Nous avons donc ce qu’il faut pour les marchés à l’exportation. » Il regrette toutefois que « les vaccins contre [les sérotypes 3 et 8 de la] FCO utilisés actuellement ne permettent pas de supprimer les tests PCR sur les petits veaux ».