La production mondiale de céréales (blé et céréales secondaires, hors riz) de la campagne de 2022-2023 est estimée, comme le mois dernier, à 2 256 millions de tonnes, annonce le 20 octobre 2022 le Conseil international des céréales (CIC).
Repli du maïs compensé par l’orge
Les estimations de la production mondiale de blé restent stables sur un mois à 792 millions de tonnes. Elles sont supérieures de 10 millions à la production de 2021-2022.
En revanche, celles du maïs reculent de deux millions de tonnes sur un mois, à 1 166 (–51 millions sur un an). Cette baisse est due aux replis des rendements attendus en Ukraine, Union européenne et aux États-Unis, mais est contrebalancée par la progression des projections de récoltes d’orges, explique le CIC.
La consommation globale de céréales (hors riz) est, quant à elle, revue à la baisse (–3 millions de tonnes sur un mois) et concerne les usages alimentaires comme industriels. Elle recule de 1 % sur un an, mais reste bien supérieure à la moyenne des dernières années, note le CIC. Les prévisions de stocks de la fin de campagne sont ainsi en repli pour la sixième année consécutive, de 2,5 % sur un an, à 584 millions de tonnes.
Légère baisse en soja
Entre le repli des perspectives de récoltes aux États-Unis et leur progression en Inde et au Brésil, la production mondiale de soja n’est que « marginalement » revue à la baisse depuis le dernier rapport (–1 million de tonnes) mais augmente de 9% sur un an, à 386 millions.
Un tel niveau de production permettra la reconstruction de stocks, bien que les gains chez les exportateurs majeurs soient contrebalancés par un bilan tendu aux États-Unis. Les prévisions de l’offre remontent donc légèrement, alors que la consommation reste stable sur un mois. Le CIC table, de fait, sur des stocks à 54 millions de tonnes (+1 million par rapport à septembre).
La demande mondiale d’importation devrait elle aussi progresser de 7 % sur un an, et d’un million sur un mois. Les échanges mondiaux sont estimés en hausse d’environ dix millions de tonnes sur un an, mais restent inférieurs au record de 2019-2020.