Les stocks mondiaux de blé sont ainsi révisés à la baisse de près de neuf millions de tonnes à 304,2 millions de tonnes, une réduction imputable à l’alimentation du bétail en Chine (+5 millions de tonnes) et à l’alimentation humaine en Inde (+3,5 millions de tonnes), selon le rapport publié mardi soir par le ministère américain de l’Agriculture.
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Pour les États-Unis, pas de changement hormis des « stocks un peu plus tendus » pour le blé HRW, côté à Kansas City, a souligné Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel.
L’Europe (Union européenne + Royaume-Uni) creuse encore son stock de fin de campagne (-500 000 tonnes à 10,6 millions de tonnes), du fait d’exportations plus importantes.
Les exportations américaines de maïs en hausse
Évolution de la production mondiale de maïs.
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Concernant le maïs, les stocks américains se tendent un peu, du fait d’une révision à la hausse des exportations (+1,3 million de tonnes), notamment pour satisfaire l’appétit de la Chine et de son cheptel porcin. Les importations chinoises sont revues en nette hausse, à 24 millions de tonnes (+6,5 millions de tonnes).
« Au départ, on était à 7 millions de tonnes », a rappelé Gautier Le Molgat, afin de souligner le chemin parcouru en termes de projections d’importations de céréales par la Chine. « La Corée du Sud, le Japon, et surtout l’Europe ont réduit leurs importations au profit de la Chine », a-t-il souligné.
Gautier Le Molgat s’est en revanche étonné de la situation sur l’Amérique du Sud, où malgré les problèmes climatiques de ces derniers mois, « les perspectives de production sont identiques au mois dernier ».
Les stocks de soja revus à la baisse
Estimation de la production mondiale de soja.
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Enfin, concernant le soja, les stocks se tendent encore un petit peu, notamment aux États-Unis où on est passé de 14 millions de tonnes en début de campagne commerciale à désormais 3,25 millions de tonnes (-0,55 millions de tonnes), du fait des exportations et de la consommation intérieure.
Malgré cette révision à la baisse des stocks mondiaux, notamment de blé et de maïs et soja américains, ce rapport amène « un peu de déception par rapport à des chiffres un peu moins tendus que ce qu’on pouvait imaginer », a estimé Gaultier Le Molgat.