« Il faut relativiser », a assuré Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, interrogée sur BFM Business ce lundi 23 août 2021. « Si par exemple le prix du blé dur augmente de 10 %, ça va représenter quatre centimes de plus par kilo de pâtes. On en consomme 9,1 kg, […] ça fait 36 centimes par an par personne. »
Une alerte des transformateurs
Le 16 août dernier, les fabricants de pâtes avaient alerté sur le risque de pénurie de blé dur. Le Sifpaf (Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires) et le CFSI (Comité français de la semoulerie industrielle) demandaient dans un communiqué commun aux distributeurs de répercuter « l’explosion du prix du blé dur dans les prix de vente ».
En France, le prix du blé dur a déjà augmenté d’environ 30 % sur un mois, à 110 euros la tonne, indique la FNSEA dans une note interne consultée par l’AFP. Si le prix du blé dur augmente dans une telle proportion sur l’année, le syndicat prévoit une hausse de 12 centimes par kilo de pâtes, soit un total d’un peu plus d’un euro par an et par personne en moyenne.
Peu d’impact sur la consommation
« Les pâtes sont un produit qui subit assez peu l’élasticité, a complété Christiane Lambert. Même quand les prix augmentent, la consommation reste à peu près stable. » La présidente de la FNSEA a ajouté qu’il fallait désormais « préparer la récolte de l’année prochaine ». La prédisent de la FNSEA a invité à un accord entre agriculteurs et industriels français, « qui évitera aux pastiers français d’aller courir le blé dur du Canada ».
« L’incertitude climat doit amener d’autres comportements », a encore soutenu Christiane Lambert. Selon les scientifiques, les vagues de chaleur, comme celle vécue au Canada, sont appelées à se multiplier, s’allonger et s’intensifier avec le réchauffement climatique.