Les images de rayons vides aux quatre coins du monde ont fait le tour des réseaux sociaux : à chaque fois, plus un seul paquet de pâtes ou presque. L’idée de faire des stocks pour parer à toute mesure de confinement a fait flamber les ventes. « On est à 90 % d’augmentation de nos ventes sur trois semaines et 100 % sur les derniers jours », déclare pour le groupe Panzani, Xavier Riescher, président du groupe et du Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France (Sifpaf).
Pas de rupture de stock
Idem pour le riz, selon Xavier Riescher : la marque du groupe Panzani, Taureau ailé, a vu ses ventes augmenter de 70 % ces dernières semaines. Que ce soit pour les pâtes, le riz, mais aussi le couscous, dont les ventes ont également doublé, Xavier Riescher l’assure, il n’y aura pas de rupture.
« Il y a toujours plein de stocks. Toutes les usines en France continuent à produire, je peux parler pour l’ensemble du syndicat. En Italie aussi. Il y en a certaines qui sont un peu en difficulté dans les zones de confinement dans le nord de l’Italie, mais pour l’instant, les usines continuent à produire », assure-t-il.
Certains acteurs doivent tout de même faire des choix. « Il a fallu servir en priorité le marché italien et les pays déjà clients depuis quelques années, alors qu’en France on commence à peine », déplore Michel Liquidato, selon qui La Molisana a dû renoncer, au moins provisoirement, à quelques commandes en France.
Rester vigilant sur l’approvisionnement
Autre inquiétude, pour certains industriels, si les ventes continuent de flamber dans les mois à venir : se retrouver à court de blé dur, matière première des pâtes. « Nous ne prévoyons pas de rupture de stock pour les semaines à venir et sommes vigilants à ce que les flux logistiques soient maintenus pour approvisionner nos clients », assure Axéréal, une des principales coopératives à fournir les fabricants de coquillettes comme de papillons.
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