En 2017, la maternité de Marie-Andrée et Pascal Guillard, installés à La Chapelle-Thouarault (Ille-et-Vilaine), était en fin de vie. « Une rénovation du bâtiment s’imposait, se souvient Marie-Andrée. C’est un investissement sur plusieurs années. Il était donc judicieux de s’intéresser à des cases offrant davantage de bien-être aux truies. » Après une visite d’élevage dans les Côtes-d’Armor, le couple opte pour des cases « liberté ». Des travaux importants sont engagés. « Tout a été démonté. Nous avons toutefois préservé le système d’alimentation par machine à soupe et les canalisations pour l’abreuvement. »
Des truies dociles
Le chantier s’est achevé en 2018. 54 cases « liberté » ont été installées dans cet élevage, qui compte 190 truies en système naisseur engraisseur. Le coût s’élève à 1 300 € par case. Les salles sont désormais pourvues d’un seul couloir central. Les deux couloirs latéraux utilisés pour les soins aux porcelets ont été supprimés pour approfondir les cases, d’une surface proche de 6 m2 (voir l’infographie). « Les truies sont libérées dès que les soins aux porcelets sont terminés, soit quatre à six jours après la mise bas », précise Marie-Andrée. Les phénomènes d’écrasement restent aléatoires. « Les principales difficultés sont rencontrées l’été. Les mères, parfois en inconfort thermique, se lèvent et se couchent plus fréquemment, et parfois de manière brutale. »
Depuis la rénovation, les éleveurs apprécient la docilité des truies. « Comme elles marchent pendant l’allaitement, leur manipulation est plus facile lors du sevrage. Auparavant, deux personnes étaient nécessaires pour les déplacer. Désormais, je peux le faire seule », appuie Marie-Andrée. Par ailleurs, l’éleveuse observe une amélioration du transit des reproductrices, « probablement du fait qu’elles ne restent plus dans une même position de manière prolongée. »
V. Guyot