) correspondent aux terrains non mécanisables, à ceux en forte pente et à la destruction des adventices vivaces (comme pour tous les usages). Pour le restant, il est « envisagé une interdiction d’utilisation entre les rangs et une limitation d’environ 80 % de la dose maximale autorisée à l’hectare sous le rang », a-t-il confié à la Mission d’information.

 

 

« Ceci doit permettre d’avoir entre-temps une montée en puissance de la mécanisation sur des machines permettant de faire du traitement mécanique sous le rang. Tout en sachant qu’aujourd’hui, le nombre de machines disponibles et la capacité de production française ne permettent pas de répondre à l’ensemble de la demande (750 000 ha de vignobles français) », a ajouté le directeur général de l’Anses.

Impasses ou diminution de la dose à l’hectare

Pour l’arboriculture, Roger Genet a rappelé que les situations d’impasses techniques correspondent notamment aux vergers qui ne peuvent pas être désherbés mécaniquement (système d’arrosage au sol, récolte mécanique au sol posant problème avec des arbres buissonnants…).

 

« De la même façon que pour la vigne, il nous semble que l’on peut aller vers une interdiction d’utilisation entre les rangs et vers une limitation des quantités maximales à l’hectare. On sera plutôt à 60 % de la dose maximale admissible en arboriculture. Mais tout ceci est donné à titre informatif et sera à préciser dans les AMM », informe l’Anses.

 

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Des impasses aussi en zones non agricoles

Sur les usages forestiers, les études produites par l’ONF montrent qu’il y a une possibilité assez généralisée de substitution avec quelques usages ponctuels en impasse (vergers à graine, parcelle de pépinières. le désherbage autour des jeunes plants…). « Ces situations feront l’objet d’une liste d’impasses et pourront rester en usage », précise Roger Genet.

 

Quant aux traitements en zones non agricoles, des situations d’impasses liées notamment à des problèmes de sécurité (talus sur les autoroutes, voies ferrées…) ont été identifiées par les inspecteurs du Commissariat général au développement durable où « il n’y aura probablement pas d’alternatives ».

Délai de grâce de 12 mois jusqu’à octobre-novembre 2021

Sur les conditions de retrait d’usage, l’Agence a précisé qu’un délai de grâce de 12 mois sera appliqué (dont six mois à la vente puis six autres mois pour l’utilisation). « Elle amènera au maintien de la mise sur le marché des produits actuellement disponibles jusqu’en octobre-novembre 2021 », a-t-elle enfin précisé.

 

En revanche, il a insisté sur les restrictions d’usage : « Il n’y a pas de délai de grâce mais les industriels auront six mois pour modifier les étiquetages, pour une mise en œuvre dès avril 2021. »

 

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