Principales régions à la recherche de nouveaux financements, la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine ont obtenu une enveloppe supplémentaire pour financer les mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) mises en place par les agriculteurs.

Dans un communiqué du 15 février, la Confédération paysanne, principal syndicat à porter ce combat, s’est réjouie de l’apport de « 60 millions d’euros pour 2 000 paysans en Nouvelle-Aquitaine ». La région Bretagne avait, elle, fait part d’une rallonge de 51 millions le 25 janvier dernier, portant son budget de 89 à 140 millions d’euros.

150 millions d’euros

Dès l’automne, des organisations agricoles avaient exigé une augmentation du budget face à l’afflux des demandes de financement. Fin 2023, le gouvernement avait finalement annoncé une rallonge de 150 millions d’euros pour les MAEC et le soutien à l’agriculture biologique. Les autres régions disposeront donc des 40 millions d’euros restant à se partager.

Les agences de l’eau, qui cofinancent les MAEC avaient été sollicitées par le gouvernement en décembre pour débloquer les 150 millions d’euros supplémentaires. « Cette victoire sur les MAEC montre que l’on peut concilier revenu paysan et nature préservée », soulève la Confédération paysanne, mobilisée devant les locaux de la Draaf à Poitiers le 14 février.

Lors de son discours de politique générale fin janvier, le Premier ministre a promis un versement des aides Pac au 15 mars au plus tard pour calmer la colère agricole.

Dans les bureaux, l’échéance de versement suscite « de fortes inquiétudes dans certains services qui, faute de moyens adaptés, ne seraient pas en mesure de tenir le délai » dénonce une intersyndicale des salariés du ministère de l’Agriculture dans un courrier du 8 février 2024. Il faut donc s’attendre à un report probable.

Redéfinis par la nouvelle Pac, les MAEC permettent la mise en place de mesures agroécologiques comme la plantation de haies, l’établissement de prairies ou de mesures de biodiversité. Signe d’une volonté de s’engager des agriculteurs, elles ont été prises d’assaut au printemps dernier lors du dépôt des dossiers Pac, provoquant un déséquilibre du budget entre le nombre de demandes et l’enveloppe projetée.